Quels dispositifs pour accompagner les femmes victimes de violences à Saint-Pierre et Miquelon ?

Dans le cadre de la journée internationale pour les droits des femmes, la délégation aux droits des femmes et à l'égalité de la préfecture a fait venir dans l'archipel des formateurs du groupe SOS Solidarités. L'association française lutte contre les exclusions et les violences depuis 1984.

Ce 8 mars marquait la journée internationale dédiée à la lutte pour les droits des femmes. Plusieurs actions étaient initiées dans l'archipel, notamment par la délégation aux droits des femmes et à l'égalité entre les femmes et les hommes, de Saint-Pierre et Miquelon.

Elle a fait appel à l'association SOS Solidarités, pour sensibiliser et former plusieurs profesionnels. Une structure qui oeuvre depuis une quarantaine d'années dans l'hexagone pour améliorer la situation des plus précaires. Deux formatrices et le directeur général adjoint du groupe sont actuellement sur le territoire. 

À lire aussi : Une semaine pour sensibiliser aux violences faites aux femmes à Saint-Pierre et Miquelon

Ils ont dispensé une formation ce mardi matin sur les violences au sein du couple, celle de l'après-midi était intitulée "repérer et écouter les victimes de violences". Médecins, éducateurs ou encore gendarmes, une dizaine de professionnels y a pris part.

Sur place Samuel Monod et Flavie Bry :

©saintpierreetmiquelon

Dans les prochains jours, des travailleurs du monde judiciaire vont également participer à ces stages. S'il faut créer un réseau d'acteurs, c'est surtout pour combler l'absence de l'assocation Les Salines SPM.

Active depuis une vingtaine d'années dans nos îles, elle avait parmi ses missions, l'accompagnement des femmes victimes de violences, et la prise en charge de leur hébergement d'urgence.

À lire aussi : Victime de violences sexuelles dans son enfance, une Saint-Pierraise témoigne

L'opérateur était le premier contact de référence pour les victimes. Il les redirigeait par la suite vers des spécialistes en fonction de leurs besoins, et les accompagnait dans leurs démarches administratives.

Même si il est encore tu et difficile à chiffrer, le phénomène des violences conjugales existe bien à Saint-Pierre et Miquelon. En 2020, Les Salines SPM venait en aide à une vingtaine de personnes. 

Depuis octobre 2021, l'association a mis la clé sous la porte suite à des problèmes de gestion. Les victimes doivent désormais passer par le numéro national 3919, avant d'être renvoyées vers les travailleurs sociaux du territoire, pas disponibles à toute heure. 

À lire aussi : Journée contre les violences faites aux femmes : une mobilisation relayée par l'association Salines SPM

Le volet hébergement d'urgence a été repris par la délégation aux droits des femmes de l'archipel, 10 places sont disponibles.Tous ces interlocuteurs peuvent perdre la victime, et être un frein supplémentaire alors que la prise de parole est déjà une étape difficile.

Pour pallier ces difficultés, un appel à projets a été lancé par l'État en décembre dernier pour qu'un organisme agréé reprenne les missions des Salines SPM. Il est depuis resté infructueux. 

Il en était question avec Michaël Lustig, le correspondant aux droits des femmes, et à l'égalité entre les hommes et femmes à la préfecture de Saint-Pierre et Miquelon. Il était l'invité du journal télévisé du 8 mars :

©saintpierreetmiquelon

 

Invité du journal télévisé vendredi 11 mars 2022 : Patrick Fraichard, directeur adjoint de SOS Solidarités. 
Le groupe est arrivé au terme de sa mission. 
Le représentant a dressé le bilan pour le territoire avec Antoine Defives. 

©saintpierreetmiquelon