Une délégation d’une vingtaine d’élus mahorais, représentant les 17 communes, s'est réunie à la mairie de Mamoudzou ce lundi 18 décembre. Ils sont partis en cortège vers la préfecture pour dénoncer l'insécurité et l'installation de campements illégaux dans leurs communes. Ils appellent l'État "à prendre ses responsabilités" sur ces enjeux. Lors d'une réunion d'une heure avec le préfet, ils lui ont soumis leurs revendications telles que :
- La mise en place de l'état d'urgence,
- L’arrivée de renforts de forces de l'ordre,
- Le renforcement de la surveillance des frontières,
- L’établissement de centres éducatifs fermés pour mineurs délinquants,
- L’extension du délai de flagrance pour la démolition des habitats insalubres.
Les élus sont ensuite retournés à l'hôtel de ville pour dresser le bilan de cette rencontre. "Dès le départ, on lui a dit qu'on ne voulait pas de débat, on a un message et on attend une réaction plus forte que ce qu'on a connu ces derniers temps", précise Houssamoudine Abdallah, le maire de Sada. "Il faut que l'État prenne ses responsabilités, car nous comptons aussi nous organiser autrement."
Les élus mahorais promettent des actions contre l'insécurité "si les choses ne changent pas." Le maire de Sada poursuit : "on va se concerter avec les conseillers départementaux, les parlementaires et par la suite avec les différents corps économiques et sociaux pour voir ce qu'on va faire dans les prochains jours, dans les prochaines semaines."