En raison de la quasi-fermeture de nos frontières, le trafic aérien est fortement ralenti. Du coup, l'impact est important pour le transport du fret d'un pays à l'autre. Alors les acteurs de la filière tentent tant bien que mal d'atténuer les retards.
Face au problème de l’accumulation du fret, Air Tahiti Nui met en place un 2e vol à destination de Los Angeles. Quelques colis à expédier, mais surtout 3 semaines de retard de fret à rapatrier.
Pour Yann Masingue, directeur général du fret ATN, "on a déjà fait un vol tout cargo la semaine dernière vers les Etats-Unis, un autre est prévu la semaine prochaine. On espère ainsi répondre à la demande qui est forte au départ des Etats-Unis."
A la Poste, le service du centre de traitement du courrier est au ralenti. Auparavant, 6 à 10 tonnes de fret étaient réceptionnés dans ces locaux, chaque semaine par avion. Aujourd’hui, c’est seulement 2 tonnes. Une partie du personnel a été mise en formation ou affectée au rangement, car il n’y a pas assez de travail pour tous.
L'alternative, le bateau
Le responsable du centre de traitement de courrier, Tehotu Arles, indique que "la Poste a décidé... de continuer l'acheminement de tout ce qui est lettres par avion, qui continue de prendre l'avion dès qu'il y a de la place, mais par contre tout ce qui est colis postal est acheminé par bateau. Aujourd'hui, la Poste a préparé 3 conteneurs qui sont en cours de chargement sur un bateau et qui devraient arriver en Polynésie d'ici à la mi-mai".
De son côté, Air Tahiti Nui annonce également une hausse de la fréquence de ses vols le mois prochain et seulement pour le mois prochain ; grâce à l’augmentation des réservations de billets, notamment, en plus du retard de fret.
2 vols par semaine
Le directeur général du fret ATN explique que l'"on va être à 2 vols par semaine en avril, c'est positif et ça contribue à acheminer de nombreux colis pour les commerces locaux".
DHL recevra 6 à 8 tonnes de colis de Los Angeles par le vol cargo du 23 mars. Mais l’entreprise de livraison expresse doit également acheminer 50 tonnes des Etats-Unis, par la mer cette fois, pour une réception prévue fin mars - début avril.
La notion de rapidité est devenue plus relative ces temps-ci, commander des colis requiert de nos jours de la patience.