Certes, les services météorologiques auraient dû publier une alerte forte pluie, et les canaux d’évacuation d’eau auraient dû être mieux entretenus, mais aucune faute grossière ne peut-être retenue concernant les inondations mortelles du 30 Mars 2013 à Port-Louis...
Le 30 Mars 2013, en deux heures, 136 millimètres de pluie s’abattent sur Port-Louis et ses hauteurs. Des précipitations si importantes que les cours d’eau gonflent et dévalent les pentes en direction du centre-ville de la capitale. A 15 heures, les rues Labourdonnais, La Poudrière, John-Kennedy, La Chaussée, la Place d’Armes, un tronçon de l’autoroute, le parking sous-terrain du Harbourfront Buiding et le tunnel du Caudan sont submergés.
10 Mauriciens sont pris au piège et meurent noyés.
Un drame National qui oblige les autorités à ouvrir une enquête.
Celle-ci a été confiée à madame Dookhy-Rambarun, Sénior magistrate de la cour du district. Un peu plus d’un an après les faits, 130 auditions de témoins et des heures passées à étudier les documents des différents services de l’Etat, l’enquêtrice conclue son rapport en soulignant qu’il n’y a pas eu de fautes « déloyales » (foul play).
Le radar de La Réunion cible Maurice
Ce terme très britannique semble surprenant quand on lit le fameux rapport de 16 pages. Au fil des 441 lignes, elle pointe du doigt l’absence de bulletin des services météorologiques. Le directeur de l’époque avait du présenter sa démission. Cependant pour sa défense, comme ses collègues, il avait mis en avant l’absence de radar pour procéder à des alertes fortes pluies. Un argument rejeté en bloc par la rédactrice qui précise : « la station aurait pu se fier au radar de La Réunion voisine. Qui plus est, les mêmes nuages avaient déjà affecté l’île sœur la veille où la population avait été prévenue ».
Le bulletin émis par les météorologues Mauriciens est arrivé à 14h30, soit 1h30 après le début des intempéries. Un constat explicable, selon les mis en cause et le Water Resources Unit, par la nécessité de confirmer par des relevés les prévisions… d’où la réaction de la magistrate demandant à ces deux instuttions d’unir leurs efforts pour : « mettre en garde la population contre les risques d’inondation ».
Des canaux d’évacuation pas entretenus
L’ultime point noir, et non des moindres, est le manque d’entretien des canaux d’évacuation des eaux pluviales. Après un rapide tour d’horizon sur les rôles des policiers et des sapeurs-pompiers dans la gestion de ce drame, la magistrate mauricienne souligne que les drains étaient mal entretenus : « en raison des pentes prononcées, dues aux montagnes environnantes de Port-Louis, le gros volume des précipitations, le mauvais entretien du canal de déviation et de son manque de profondeur les eaux se sont dangereusement répandues dans les rues ». Une responsabilité partagée entre le ministère des infrastructures publiques et Chief Executive de la corporation municipale.
Si l’on ajoute à ce constat pas très reluisant, les retards des secours et leur mauvaise organisation de la protection civile pour venir en aide aux victimes, il n’est pas surprenant que dix personnes aient été victimes des pluies diluviennes du 30 Mars 2013.
Reprotage : Laurent Figon. Montage : Jean-Pierre Picard
10 Mauriciens sont pris au piège et meurent noyés.
Un drame National qui oblige les autorités à ouvrir une enquête.
Celle-ci a été confiée à madame Dookhy-Rambarun, Sénior magistrate de la cour du district. Un peu plus d’un an après les faits, 130 auditions de témoins et des heures passées à étudier les documents des différents services de l’Etat, l’enquêtrice conclue son rapport en soulignant qu’il n’y a pas eu de fautes « déloyales » (foul play).
Le radar de La Réunion cible Maurice
Ce terme très britannique semble surprenant quand on lit le fameux rapport de 16 pages. Au fil des 441 lignes, elle pointe du doigt l’absence de bulletin des services météorologiques. Le directeur de l’époque avait du présenter sa démission. Cependant pour sa défense, comme ses collègues, il avait mis en avant l’absence de radar pour procéder à des alertes fortes pluies. Un argument rejeté en bloc par la rédactrice qui précise : « la station aurait pu se fier au radar de La Réunion voisine. Qui plus est, les mêmes nuages avaient déjà affecté l’île sœur la veille où la population avait été prévenue ».
Le bulletin émis par les météorologues Mauriciens est arrivé à 14h30, soit 1h30 après le début des intempéries. Un constat explicable, selon les mis en cause et le Water Resources Unit, par la nécessité de confirmer par des relevés les prévisions… d’où la réaction de la magistrate demandant à ces deux instuttions d’unir leurs efforts pour : « mettre en garde la population contre les risques d’inondation ».
Des canaux d’évacuation pas entretenus
L’ultime point noir, et non des moindres, est le manque d’entretien des canaux d’évacuation des eaux pluviales. Après un rapide tour d’horizon sur les rôles des policiers et des sapeurs-pompiers dans la gestion de ce drame, la magistrate mauricienne souligne que les drains étaient mal entretenus : « en raison des pentes prononcées, dues aux montagnes environnantes de Port-Louis, le gros volume des précipitations, le mauvais entretien du canal de déviation et de son manque de profondeur les eaux se sont dangereusement répandues dans les rues ». Une responsabilité partagée entre le ministère des infrastructures publiques et Chief Executive de la corporation municipale.
Si l’on ajoute à ce constat pas très reluisant, les retards des secours et leur mauvaise organisation de la protection civile pour venir en aide aux victimes, il n’est pas surprenant que dix personnes aient été victimes des pluies diluviennes du 30 Mars 2013.
Reprotage : Laurent Figon. Montage : Jean-Pierre Picard
Reportage : Laurent Figon - Montage : Jean-Pierre Picard