Les Outre-mer prioritaires

Les premières conventions d’emplois d’avenir ont été signées ce mardi à Matignon. Les Outre-mer sont considérés comme des territoires prioritaires pour ce dispositif.
Le dispositif sera mis en place le 1er novembre. Les emplois d’avenir, promesse de campagne de François Hollande représentent "les emplois de demain", selon le Premier ministre Jean-Marc Ayrault qui a tenu à rappeler que "la priorité des priorités est de commencer, et de continuer, par les jeunes". Certains jeunes semblent encore plus, prioritaires que les autres, du moins aux yeux du gouvernement. Ainsi, sur les 100 000 emplois attendus d’ici 2013, 5 000 seront attribués à la Réunion, 1 500 en Guadeloupe et 1 500 en Martinique. Car la situation de l’emploi Outre-mer inquiète.

Jusqu’à 60% des moins de 25 ans sont au chômage et le nombre de chômeurs est en croissance exponentielle ces dernières années. A tel point que les départements d’Outre-mer pourront bénéficier d’une dérogation pour le dispositif, à la base réservé aux jeunes sans emplois et sans qualification, et en faire bénéficier des demandeurs qualifiés.

"Dans l’Outre-mer, il y a des situations extrêmement préoccupantes en terme de chômage des jeunes et de faibles qualification de ces jeunes. Ces emplois d’avenir pourront être affectés à ces départements", a reconnu le ministre du travail Michel Sapin au micro de Radio Ô. "Je demande à chacun d’atteindre les objectifs, de faire en sorte que ce soient de vrais emplois. Il ne s’agit pas d’occuper ces jeunes, on est très exigeants vis-à-vis des employeurs", a-t-il ajouté.

Les emplois d’avenir, très largement subventionnés par l’Etat, seront principalement crées dans le secteur non marchand : milieu associatif, collectivités locales, aide à la personne... Il s’agira principalement de temps plein, de CDI ou de CDD de trois ans. . L’Etat a déjà fait ses comptes. Il devrait débourser 2,3 milliards d’euros et financera à 75% la rémunération brute du salarié, s’il est embauché dans le secteur non marchand. S’il s’agit du secteur marchand, le montant de l’aide de l’Etat sera de 35% de la rémunération brute.