Assises : trois violeurs à la barre

Le premier violeur présumé a profité d’une soirée trop arrosée, le second avait pour cible les collégiennes et le troisième, un « ti-père », a abusé de la fille de sa concubine.
Ces procès vont avoir lieu au lendemain de l’annonce par François Hollande, Président de la République, du renforcement en 2013 des lois sanctionnant les violences faites aux femmes.
La première affaire se déroule sur fond d’alcool. Il y a deux ans, sur le parking d'une grande surface de Saint-Louis. Deux hommes et une femme boivent du rhum. Dans la nuit, Claude Fulmart, 27 ans, décide de raccompagner l’amie de sa compagne. En chemin, il se jette sur elle et la viole, selon la victime.
Cette différence d’appréciation sur le déroulement des faits est le point commun entre ces trois affaires. Pour les prévenus, les femmes, les adolescentes ou les jeunes filles étaient consentantes.
Mercredi, William Gence, 20 ans, le « Don Juan » de collégiennes qui avait défrayé la chronique, il y a un an en s’évadant de l’EPSMR après une tentative de suicide, alors qu’il était incarcéré à Domenjod sera à son tour devant la cour d'assisses. Le prévenu a déjà été condamné pour viol par la cour d’assises des mineurs. Cette fois ce n’est pas pour un, mais pour trois viols et deux agressions sexuelles de mineurs qu’il sera jugé.
Vendredi, une fois de plus, c’est un  « ti-père » qui comparaît.  François H, 37 ans, beau-père de la jeune victime, aurait profité de sa position au sein du foyer pour abuser de la fille de sa concubine. Une affaire tristement classique à la Réunion, chaque cession d’assises porte son lot de viols intra familiaux.
Comme toujours dans ces dossiers, c’est la parole du prévenu contre celle des victimes.
Si les jurés sont convaincus de la culpabilité des violeurs présumés, les trois hommes encourent des peines de 15 à 20 ans de réclusions criminelles.