Les pêcheurs professionnels et la ressource en sursis

La petite pêche réunionnaise est montrée du doigt par les plaisanciers. Se protéger, tout en ouvrant la profession via l'école maritime, est désormais une question de survie pour les pêcheurs et la ressource.
Les plaisanciers manifestent contre les restrictions de pêche et l'utilisation de treuil. Ils étaient 400 place du 20 décembre à Saint-Leu. Ils étaient réunis à l'appel du comité de défense de la plaisance et ont reçu le soutien de Thierry Robert, député-maire de cette commune.
Selon les manifestants, les rapports de l'Ifremer et de l'IRD (Institut de recherche pour le développement), qui démontrent une baisse de la ressource des poissons de fond, sont alarmistes et rédigés à la demande du comité des pêches et des élevages marins de la Réunion (CPMR).

une ressource en berne

"Faux", s'insurge Jean-René Enilorac, président du CPMR : "L'Ifremer et l'IRD sont des organismes indépendants. Ils ne font pas des études pour rigoler. Les professionnels s'efforcent désormais de travailler sur les DCP (Dispositifs de concentration des poissons) pour préserver la ressource. Cette ressource, ne nous appartient pas, nous devons en prendre soin pour nos enfants". 

pêcheur : un métier

Jean-René Enilorac s'étonne également de la position de l'élu saint-leusien : "Les pêcheurs professionnels payent des charges toute l'année. Thierry Robert doit se rapprocher des professionnels de Saint-Leu. Enfin, la plaisance est un loisir. Si, ils vendent du poisson illégalement, ils sont en infraction. La profession est ouverte, une école maritime (EAM) est installée au Port. Tout ceux qui veulent devenir des professionnels peuvent s'inscrire".