Le père de Mamodtaky tente de sauver son fils en s'accusant par visio-conférence de l'organisation du quintuple meurtre de Fénoarivo. Des révélations qui interviennent à la veille du verdict. Une décision finale qui tombera désormais samedi.
Douze ans après la tuerie de Fénoarivo, trois semaines après l'ouverture de ce second procès devant la cour d'assises de Créteil (après celle de La Réunion) et à la veille du verdict, le père de Mamod Abasse Mamodtaky affirme être le commanditaire du quintuple meurtre. Une accusation qui a obligé les magistrats à interrompre le procès et à reporter réquisitions et plaidoiries à ce vendredi. Le verdict est désormais attendu samedi 23 février, en fin de journée. Des révélations sujettes à caution quand on sait que le père de l'accusé à toujours fuit les rendez-vous judiciaires en s'appuyant sur des certificats médicaux ou pour des raisons de déplacements incompatibles avec son état de santé.
Un mort ressuscite à Paris
Cependant cette démarche paternelle n'est pas surprenante. Elle s'inscrit même dans une logique d'obstruction à la justice.
La famille de Mamodtaky utilise tous les moyens pour éviter que la vérité jaillisse.
A Madagascar, certains avocats et magistrats sont suspectés d'avoir été achetés par le clan pour entraver l'enquête.
Comment expliquer qu'un participant au meurtre, déclaré mort dans une prison sur la grande-île, soit retrouvé vivant en banlieue parisienne ?
D'autres affirment qu'ils ont reçu des menaces de mort ou des propositions financières contre leur silence. Ce rebondissement est en contradiction avec les aveux des principaux accusés qui visent eux comme organisateur et commanditaire Mamod Abasse Mamodtaky.
Une organisation mafieuse
L'accusé voulait se débarrasser de sa femme et de sa belle-famille. En avril 2001, il profite d'une fête d'anniversaire pour envoyer un commando lourdement armé à Fénoarivo. Le bilan fait froid dans le dos : cinq morts et cinq blessés. Anita Remtoula, l'épouse de l'accusé, avait annoncé quelques jours plus tôt qu'elle désirait le quitter. Elle avait également menacé de révéler que son mari était à la tête d'une véritable organisation mafieuse.
Ce dernier point pouvait faire sourire. Mais les pressions exercés sur les témoins, les disparitions des acteurs de ce dossier et les évasions d'une prison de Madagascar ou de La Réunion conforte la thèse d'une organisation dérivant vers la mafia.
Le reportage à Créteil de Marie Radovic et Elisa Bonnet
Le
Un mort ressuscite à Paris
Cependant cette démarche paternelle n'est pas surprenante. Elle s'inscrit même dans une logique d'obstruction à la justice.
La famille de Mamodtaky utilise tous les moyens pour éviter que la vérité jaillisse.
A Madagascar, certains avocats et magistrats sont suspectés d'avoir été achetés par le clan pour entraver l'enquête.
Comment expliquer qu'un participant au meurtre, déclaré mort dans une prison sur la grande-île, soit retrouvé vivant en banlieue parisienne ?
D'autres affirment qu'ils ont reçu des menaces de mort ou des propositions financières contre leur silence. Ce rebondissement est en contradiction avec les aveux des principaux accusés qui visent eux comme organisateur et commanditaire Mamod Abasse Mamodtaky.
Une organisation mafieuse
L'accusé voulait se débarrasser de sa femme et de sa belle-famille. En avril 2001, il profite d'une fête d'anniversaire pour envoyer un commando lourdement armé à Fénoarivo. Le bilan fait froid dans le dos : cinq morts et cinq blessés. Anita Remtoula, l'épouse de l'accusé, avait annoncé quelques jours plus tôt qu'elle désirait le quitter. Elle avait également menacé de révéler que son mari était à la tête d'une véritable organisation mafieuse.
Ce dernier point pouvait faire sourire. Mais les pressions exercés sur les témoins, les disparitions des acteurs de ce dossier et les évasions d'une prison de Madagascar ou de La Réunion conforte la thèse d'une organisation dérivant vers la mafia.
Le reportage à Créteil de Marie Radovic et Elisa Bonnet
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