Grève à la Sermat : vers un blocage complet du port Est

Les négociations ont repris, ce lundi 13 mai, entre les représentants syndicaux et la direction de la Sermat à la DDTE (Direction départementale du travail et de l’emploi) à Saint-Denis. Après 10 jours de grève les deux parties campent sur leurs positions.
A l’appel de la CGTR les employés de la Sermat ont débrayé, il y a 10 jours pour protester contre le projet de restructuration des aconiers. Ceux-ci souhaitent transférer l’entretien des cavaliers de la Sermat vers la Kalmar. D’où l’opposition des techniciens de maintenance qui estiment que ce changement n’a qu’un seul but réduire le nombre d’emplois. Une quinzaine selon, les représentants syndicaux.

Les cavaliers au coeur de la grève
 
Historiquement, la Sermat est une entreprise créée de toute pièce par les directions des sociétés spécialisées dans le fret maritime. Les cavaliers, engins très spéciaux  qui permettent de déplacer les conteneurs sur les docks ou de charger et décharger les camions. Ces outils essentiels à la vie du port Est ne peuvent pas être démarrés sans l’intervention des techniciens. D’où l’inquiétude des commerçants en constatant que la grève se durcit et s’enlise.
 
Le ton se durcit
 

A la mi journée, les premiers face à face entre grévistes et patrons n’ont rien donné. Le dialogue est quasiment impossible. Le mouvement menace désormais de faire tâche d’huile et de s’étendre. La CGTR menace et demande un durcissement du mouvement de grève. Pour l’instant, les transporteurs peuvent encore entrer et sortir de l’enceinte portuaire et transporter les conteneurs accessibles. Cette possibilité risque de ne pas durer très longtemps. Une assemblée générale ports et docks se tient demain à 7 heures du matin.    

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La CGTR est venue ce matin soutenir les grévistes lors des négociations. Pour Max Banon, membre du bureau confédéral de la CGTR "ce débat dépasse le cadre de la SERMAT, c'est un débat sur quel projet pour développer les emplois à La Réunion."
Pour François-Xavier Brault, président de la SEMAT la restructuration est inévitable "compte tenu du volume d'activité qui diminue fortement depuis 2009"

Grévistes et direction se rencontreront une nouvelle fois mardi 14 à 14h00. Entre temps, à 7h00 les dockers seront en assemblée générale pour décider, ou non, de bloquer le port pour faire pression sur les négociations

En images avec Thierry Chapuis