Pas une goutte de carburant pour les automobilistes réunionnais ce jeudi

Les gérants de stations service à La Réunion ont mis a exécution leur mouvement de grève. Pas une seule station n'est ouverte ce jeudi sur l'île. Une moindre gène pour des automobilistes qui, pour la plupart, avaient pris leurs précautions.
Alors qu'une nouvelle rencontre est prévue ce jeudi à Paris entre Victorin Lurel et les pétroliers, les gérants de station-services à La Réunion ont mis a exécution leur mouvement de grève. Ils protestent contre le projet de décret du ministre des Outre-Mer visant à réguler les prix des carburants dans les départements ultramarins. Si cette grève est limitée à 24 heures à La Réunion, les gérants des stations aux Antilles-Guyane ont entamé un mouvement de grève illimité. Une protestation qui fait suite à l'échec des négociations rue Oudinot jeudi 6 juin.

Les gérants de stations services estiment que le projet de décret menace le fragile modèle social des quatre départements ultramarins. Ils réclament même une augmentation de 1,5 centimes d'euros, par litre, sur leur marge afin de garantir les 4000 emplois du secteur. Hier, le ministre des Outre-mer a voulu justifier cette réforme et a précisé que "le secteur des carburants a dégagé un bénéfice net après impôts d'environ 50 millions d'euros aux Antilles-Guyane, et environ 40 millions pour Réunion-Mayotte".

Depuis l'annonce de ce mouvement, les automobilistes ont pris leurs précautions ces derniers jours. La gène occasionnée par cette fermeture des stations devrait être par conséquent limitée.