Le meurtrier de Mathéo sera mis en examen pour meurtre, torture et actes de barbarie

Mattéo, 4 ans a été la victime de son père ou beau-père dans la nuit de mercredi au lieu dit "Bourbier-Les-Hauts".
Jean-Charles Artaban, 38 ans, sera mis en examen pour le meurtre de Mathéo. Il aurait été pris d’une crise de folie quand sa compagne lui aurait annoncé qu’il n’était pas le père du petit garçon. Une expertise psychiatrique déterminera s'il peut-être jugé. 
Le meurtre horrible du petit Mathéo, dans la nuit de mardi à mercredi, à Bourbier–les-Hauts à Saint-Benoît reste inexplicable. Au moment des faits, le meurtrier présumé aurait agit alors qu’il était pris d’une crise de démence. En garde à vue, Jean-Charles, 38 ans, aurait expliqué aux enquêteurs que son fils, le petit Mathéo, allait se transformer en loup Garou. Le bénédictin voulait abattre " la bête ". Il l'a donc décapité, éviscéré, brûlé puis jeté le corps à ses chiens. Une succession d’actes plus insupportables les uns que les autres dont l’auteur n’avait pas conscience au moment des faits.
 
Premier jugement en 2009
 
Si, la fin du passage à l’acte et de la crise de folie, amène les auteurs à mettre fin à leurs jours, parfois les meurtriers reviennent à la raison. Ils sont encore dans leurs délires au moment de l’intervention des forces de l’ordre. Leur cible étant morte, ils semblent calmes. Pourtant quand on leur demande des explications les incohérences se font jour. En 2009, Roberto Moellon était le premier, meurtrier ayant agit sans discernement à comparaître devant la cour d’assises. Deux ans plus tôt, il avait tué sa mère et lui avait dévoré le coeur. " Elle représentait le diable ", selon ses aveux aux gendarmes lors de sa garde à vue. Reconnu irresponsable par un collège d’experts psychiatres, il a quitté la prison du Port pour être interné dans un centre spécialisé qu’il ne pourra pas quitter sans l’avis médical de deux experts.
 
Il brûle son père
 
Toujours dans les hauts de l’Ouest, en 2002 Wilfrid Zopire, 26 ans, est interpellé, à Petite-France pour avoir tué son père. Dans la voiture des gendarmes qui l’emmène pour le placer en garde à vue, il chante " Le lion est mort ce soir "...
Sur place les enquêteurs découvrent une scène qui dépasse l’entendement. Le père a été dépecé avant d’être brûlé.
Quelques semaines plus tard face au juge d’instruction, il se présente : " Wilfrid Zopire, fils de Jules César ". La loi de 2008 qui prévoit une déclaration publique en présence des parties civiles n’est pas encore passée. Dans son cabinet, le magistrat en charge de ce dossier, après consultation d’experts psychiatres déclare le prévenu accessible à l’article : 122-1 alinéa 1 du code pénal.
 
27 coups de couteau
 
Les femmes peuvent également être sujettes à des crises de démence meurtrière. En avril 2003, à la Rivière-des-Galets, Marie-Sophie Tiburce, 27 ans, appelle sa petite cousine âgée de 9 ans. Celle-ci qui vient de rentrer du catéchisme ne se doute pas qu’elle vit ses dernières minutes. A peine rentrée dans la case, elle reçoit une avalanche de coups de couteau. Le médecin légiste en dénombre 27. Redevenue calme après son crime, elle explique froidement que des voix lui avaient donné l’ordre de tuer l’enfant. A la fin de l’instruction, elle bénéficiera à son tour d’un non lieu et d’une hospitalisation d’office.
 
Déclaré fou publiquement
 
Des exemples similaires font la une de la presse à travers le monde quotidiennement. Très souvent, les victimes de ces crises de folies sont les proches du dément.
Pères, mères et enfants sont les premiers à être pris pour cible. Pour éviter que la reconnaissance de l’irresponsabilité pénale due à une abolition du discernement se déroule dans le cabinet d’un juge d’instruction après, consultation d’experts psychiatres. Depuis 2008, cette déclaration a lieu devant les parties civiles. Les débats se déroulent dans la salle d’audience de la cour d’assises de la cour d’appel.

Conférence de presse du Procureur de la République de Saint-Denis
Reportage : Steve-Henry Peeters - Philippe Hoareau