Ecole Supérieure d'Art totalement paralysée par une grève illimitée

L'UNEF aussi exige ce lundi le départ du directeur de l'Ecole Supérieure d'Art du Port. Enseignants, élèves mais aussi le personnel administratif sont en grève illimitée depuis ce matin. Ils occupent les locaux et refusent, au directeur, l'accès à l'établissement.
Pour les syndicalistes de l'établissement, les tensions au sein de l'Ecole Supérieure d'Art de La Réunion étaient telles que la grève était inévitable. Depuis ce lundi matin, les enseignants, les élèves et les personnels technique et administratif sont en grève illimitée. Les portes de l'Ecole sont bloquées par des chaînes et les grévistes filtrent les entrées.
L'accès est ainsi refusé au directeur de l'établissement mis en cause par le personnel. Tous les grévistes demandent son départ. Ils sont désormais soutenus dans leur revendication par deux députées, Huguette Bello et Monique Orphée, et par l'UNEF Réunion. Dans un communiqué, le syndicat étudiant estime que : " l'absence de projet pédagogique et la légèreté avec laquelle le directeur aborde ces questions nous laissent plus que perplexes, quant à sa capacité à diriger l'école et à faire en sorte que l'établissement ait réellement les capacités d'être audible auprès des partenaires du monde artistique".
Pour Thomas Kocek, le directeur de l'Ecole Supérieure d'Art, l'origine de ce conflit est la présentation par un enseignant d'une simple attestation sur l'honneur en lieu et place du diplôme réglementaire.


Communiqué de l'UNEF Réunion
"Depuis plusieurs semaines, une grave crise de gouvernance a lieu au sein de l'Ecole Supérieure d'Art de La Réunion. Cette école qui dispense une formation de qualité reconnue par le ministère depuis 1991 occupe une place fondamentale pour l'ensemble des jeunes réunionnais qui aspirent à une formation artistique.

Malheureusement, la crise actuelle nuit gravement à l'image de l'établissement et aux étudiants qui s’inquiètent un peu plus chaque jour devant l'absence de réaction des pouvoirs publics. L'UNEF estime, que cette situation a trop duré et qu'il est temps de mettre un terme à ce conflit en relevant M. Thomas Kocek de ses fonctions.

L'absence de projet pédagogique et la légèreté avec laquelle le directeur aborde ces questions nous laissent plus que perplexes, quant à sa capacité à diriger l'école et à faire en sorte que l'établissement ait réellement les capacités d'être audible auprès des partenaires du monde artistique.

Par ailleurs, le fait que les étudiants boursiers n'aient pas droit à une exonération des frais d'inscription s'avère pour nous être un élément scandaleux qui marque une réelle rupture d'égalité entre les étudiants de l'ESA et les autres étudiants du département.

Nous rappelons au bon souvenir de la direction, qu'en application du décret n°84-13 du 5 janvier 1984 relatif à l'exonération des droits de scolarité, chaque étudiant bousier doit être exonéré des frais d'inscription dans l'enseignement supérieur.

Nous tenons à dénoncer les pressions inadmissibles exercées par la direction de l'établissement sur les élu-e-s étudiants administrateurs de l'école. Nous exigeons que la direction respecte et entende les représentants étudiants élus par leurs camarades au lieu de les faire taire en séance du Conseil d'Administration.

Une délégation de l'UNEF composée du secrétaire général de l'organisation ainsi que du vice-président étudiant de l'université est sur place ce lundi matin pour apporter son soutien total et entier aux étudiants et aux personnels qui manifestent ce jour".