Un prospecteur de pétrole arraisonné par la marine nationale au large d'Europa

La Frégate Nivôse.
Le Nivôse contrôle un navire de recherche pétrolière battant pavillon singapourien dans la zone économique exclusive d’Europa. Le préfet de La Réunion a ordonné à l’intrus de quitter les lieux. Les affaires étrangères ont porté plainte.
La frégate de surveillance, Nivôse, des Faszoi (Forces armées de la zone sud de l’océan indien) a contrôlé, ce lundi, un navire de recherche scientifique marine battant pavillon singapourien, le Pacific Falcon. Au moment de l’intervention de la marine nationale le bâtiment était en action de prospection pétrolière par réflexion sismique dans la zone économique exclusive française de l’île d’Europa. Il était accompagné du navire de pêche Storm West, battant pavillon norvégien, censé assurer la sécurité du plan d’eau.

Des autorisations mozambicaines
 
Le capitaine du navire n’a pas été en mesure de produire la moindre autorisation en provenance de l’administration française lui permettant de travailler dans la zone concernée. Il ne possédait que des titres mozambicains l’autorisant à effectuer des travaux de recherche par réflexion sismique " au large des côtes mozambicaines ". Sur demande du préfet de La Réunion, délégué du gouvernement pour l’action de l’Etat en mer, le Pacific Falcon a quitté les eaux françaises et procédé au relevage de ses apparaux de recherche sismique.

Une plainte internationale
 
Les recherches scientifiques marines et les travaux de prospection en vue de l’exploration et l’exploitation pétrolière font l’objet de procédures établies par le droit international et la réglementation française. Les suites données à cette incursion dans les espaces maritimes français sont désormais entre les mains de la justice pour ce qui est des poursuites judiciaires et du ministère des Affaires étrangères en ce qui concerne le rappel aux Etats concernés par cette affaire, des dispositions internationales et nationales dans ces domaines.