Le futur pont du Chaudron : les travaux avancent sous les yeux d'automobilistes impatients

Johann Kempf, conducteur des travaux du pont de la ravine du Chaudron
Les travaux ont débuté au mois de juin au niveau de la ravine du Chaudron et ils laisseront place à un pont au mois de juillet 2014. Une quatre voies remplacera ainsi l'actuel radier. Un ouvrage qui devrait faire oublier aux automobilistes les désagréments des jours de crue.

Les premiers touchés par ce chantier d'envergure sont les gérants de snacks bar qui ont été déplacés à quelques mètres, sur le parking du centre commercial. 

Nadia a vu son environnement changer du tout au tout. Et malgré cette nouvelle vue sur le parking, l'incessant bruit du marteau piqueur et de la poussière déplacée par les engins de chantier, la commerçante n'est pas malheureuse. Bien au contraire. "J'ai une clientèle fidèle. On espère surtout qu'à la fin des travaux, on aura de nouveaux clients".
 
Un pont très attendu par les automobilistes
 
"Il y a longtemps que cela aurait du être fait" lâche Guy, 63 ans. Pour le bénédictin, le radier du Chaudron faisait partie des dossiers oubliés de Saint-Denis : "en période cyclonique, c'était une enfer de se rendre au boulot". 
Même constat pour Jean-Bernard, résidant à La Montagne : "c'est une bonne chose" , concède le quinquagénaire, "même si les travaux gène un peu mais ça c'est normal" .
 
Les ralentissements aux heures de pointes, Odile essaye de les éviter. La dionysienne travaille dans l'hypermarché tout à côté. L'enseigne  devrait mieux être  mieux desservie par le nouvel ouvrage d'art. Et pour Odile : "si c'est plus facile d'accès, il y aura peut-être plus de monde".
 
Une intuition confirmée par Samantha et Maéva. Les deux soeurs sont venues en bus du Chaudron et pour toutes les deux : "ça ralentit un peu plus que d'habitude , mais bon, au moins on pourra venir faire les magasins quand on veut."
 
Comme de nombreux automobilistes, Jean-Bernard attend avec impatience de découvrir le nouveau pont de la ravine du Chaudron



Reportage réalisé par Guillaume Moulaert, Olivier de Larichaudy et Guillaume Perrot (étudiants en journalisme).

Les précisions de Johann Kempf, conducteur des travaux.
Rencontrez-vous des difficultés dans la réalisation du chantier ?

Pour le moment, on jouit d'une météo plutôt favorable. Mais il y a toujours un risque car on travaille dans la ravine. On a une une échéance pour mi-décembre (période cyclonique, ndlr.) d'avoir terminé les travaux dans la ravine. Mais pour le moment, on est dans les temps.

Combien de personnes sont-elles mobilisées pour ces travaux ?

Il faut compter une trentaine d'hommes à pieds et une dizaine de chauffeurs d'engins, que ce soit des grutiers ou chauffeurs de pelles. Les horaires de travail sont des horaires « classiques », du lundi au vendredi. On a renforcé les équipes de génie civil avec une équipe le matin et une l'après-midi pour accélérer les travaux.

Quels changements bénéfiques vont être apportés pour la population ?

Le radier du chaudron est connu pour être fréquemment fermé en période de pluies et saisons cycloniques. L'avantage est que l'accès à cette zone sera, dès la fin des travaux, opérationnel. Il n'y aura plus de fermeture, autant pour les automobilistes que pour les piétons. Cela donne un accès sécurisé.