Elections municipales à Saint-Denis: les questions posées par le ticket Victoria/Dindar

L'union sera officialisée demain, 15 heures, lors d'une conférence de presse. La présidente du Conseil Général devrait annoncer qu'elle soutient René-Paul Victoria aux municipales de 2014. 
L’union de la droite à Saint-Denis reste un vœu pieux. Sans préjuger des rebondissements encore possibles jusqu'à l’officialisation des candidatures, les accords d’hier ont vécu.

Pour les municipales de 2014, Nassimah Dindar, présidente du conseil général de La Réunion et présidente de l’UDI (Union des démocrates indépendants) était censée soutenir Michel Lagourgue, le candidat du parti fondé par Jean-Louis Borloo. Au lieu de ça, elle devrait annoncer demain son soutien à René-Paul Victoria, ancien député-maire UMP (Union pour un mouvement populaire).
 
Des alliances de circonstance
 
Un rapprochement surprenant à première vue, compte tenu du passif entre les deux personnages: René-Paul Victoria doit sa défaite aux municipales de 2008 aux dissidents de l’UMP Ibrahim Dindar et Gino Ponin-Ballom, sans oublier l’épisode du département la même année et les législatives de 2012.
Mais ce soutien apparait plus logique si on tient compte des futurs enjeux électoraux. Les candidats aux municipales de 2014 pensent déjà aux régionales de 2015. Nassimah Dindar pourrait s’opposer à Didier Robert, actuel locataire de la pyramide inversée. Elle pourrait se lancer dans cette campagne aux côtés de Thierry Robert, le maire de Saint-Leu et ne serait pas seule puisqu'André Thien-Ah-Koon et Jean-Paul Virapoullé pourraient s’associer à cet ambitieux ticket.
 
Amis ! Mais pas pour la vie
 
Dans le même temps, l’UDI Michel Lagourgue a rencontré Jean-Jacques Morel du groupe Objectif Réunion présidé par Didier Robert. Les deux avocats ont déjeuné ensemble, mardi, pour évoquer ce « jeu » de chaises musicales qui vient d’être lancé dans leur propre camp.
Logiquement, les deux hommes s’interrogent sur les conséquences que vont avoir, ces mariages et ces divorces successifs sur l’électorat du chef-lieu. Des alliances de circonstances qui peuvent avoir des répercussions très importantes à Saint-Denis, mais pas seulement. Dans d’autres communes, le temps a brisé de solides amitiés. Au Tampon, Saint-André, Sainte-Suzanne ou Saint-Benoît, entre-autre les compagnons d’hier sont les adversaires de 2014.