Otage depuis décembre 2012, l'ingénieur de 63 ans a atterri sur la base militaire de Villacoublay (Yvelines), accueilli par Jean-Marc Ayrault.
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Le Français Francis Collomp, otage d'un groupe islamiste depuis décembre 2012 dans le nord du Nigeria, a atterri sur la base militaire de Villacoublay (Yvelines), lundi 18 novembre. Il y a été accueilli par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault.
"Affaibli" mais en état de voyager, selon un représentant du Quai d'Orsay, il a quitté le Nigeria à bord d'un avion médicalisé avec le ministre Laurent Fabius, qui a interrompu sa visite en Israël pour le retrouver à Abuja, la capitale nigériane. Arrivé peu après 22 heures à l'aéroport international d'Abuja, accompagné notamment par l'ambassadeur de France au Nigeria, Francis Collomp avait les traits tirés et l'air extrêmement fatigué.
Une évasion digne "d'un livre d'aventures"
L'ingénieur de 63 ans, qui travaillait pour l'entreprise française d'électricité Vergnet, avait été enlevé le 19 décembre 2012 dans l'Etat de Katsina (nord) par une trentaine d'hommes armés, qui avaient tué deux gardes du corps et un voisin. Il a échappé à ses ravisseurs et il a décollé du Nigeria pour Paris, dimanche soir vers minuit.
François Hollande, qui s'est déjà entretenu au téléphone avec l'ex-otage, a déclaré lors d'une conférence de presse à Tel Aviv être "fier" de Francis Collomp qui a retrouvé la liberté "dans des conditions qui pourraient être celles d'un livre d'aventures".
Selon Femi Adenaike Adeleye, commissaire de police à Kaduna, dans le Nord, où l'ex-otage a été remis dimanche aux autorités françaises, Francis Collomp a réussi à prendre la fuite samedi "pendant la prière" de ses geôliers, à Zaria (au nord de Kaduna). Une source française proche du dossier avait auparavant indiqué que Francis Collomp s'était enfui à la faveur d'un échange de tirs entre le groupe qui le détenait et l'armée nigériane.