La grève des stations-service suivie par la quasi-totalité des gérants

Première journée de grève des stations-service à La Réunion. Désormais, usagers de la route et gérants attendent le résultat des négociations parisiennes.
Le bras de fer entre les pétroliers et le ministre des Outre-mer est engagé. Désormais, les automobilistes et, à terme, l’économie réunionnaise subiront les désagréments de cette grève entamée mercredi à minuit. Ce jeudi 30 janvier 2014, 5 stations-service étaient encore ouvertes, alors que les adhérents du syndicat de cette profession étaient regroupés devant les grilles de la SRPP (Société réunionnaise de produits pétroliers).
 
Les pétroliers ne veulent pas céder
 
Au cœur du désaccord  entre les politiques et les pétroliers, le calendrier de mise en application du décret Lurel. Ce plan devait être annoncé vendredi, mais compte tenu de la tournure des événements, il pourrait être retardé de quelques jours voir de quelques semaines. L’enjeu financier et de taille pour les importateurs de produits pétroliers. Ils refusent que leurs marges  soient réduites. Leurs actionnaires ont d’ailleurs appuyé dans ce sens. Dernièrement, ils n’hésitaient pas à brandir la menace sur l’emploi, s’ils n’obtenaient pas gain de cause.
 
Le soutien du président et des députés
 
Face à eux, Victorin Lurel, le ministre des Outre-mer : il exige une réduction du prix du litre d’essence livré à la pompe. Dans cette mission, il a reçu le soutien de François Hollande. Lors de ses vœux à l’outre-mer, le président de la République a réaffirmé sont souhait de voir ses négociations aboutir au plus vite. Candidat, il s’était engagé à lutter contre la vie chère à La Réunion, une promesse qu’il veut tenir, malgré les réticences des importateurs. Les députés réunionnais (ndlr : 6 sur 7 sont socialistes) ont apporté leur soutien au ministre en lui demandant de ne pas céder devant les grévistes. 

Retour en images sur les raisons de cette grève avec Marie-Ange Frassati
MA FRASSATI