Estimant être victime d'une remise en cause dans sa démarche scientifique, l'IRD réaffirme ses missions et son engagement auprès des chercheurs du programme CHARC.
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Dans un contexte de remise en cause de la fiabilité et de l’utilité des activités des chercheurs de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) mises en oeuvre dans le cadre du programme Connaissances de l’écologie et de l’habitat de deux espèces de requins côtiers sur la côte ouest de La Réunion (CHARC), l’Institut tient à réaffirmer son engagement pour l’amélioration des connaissances scientifiques et l’appui à la décision des pouvoirs publics.
Un institut de recherche public dédié au développement des pays du Sud
L’IRD est un organisme de recherche public placé sous la double tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche et du ministère des Affaires étrangères. Il s’attache à répondre aux grands défis du développement en menant des activités de recherche, de formation et d’innovation, dans un souci constant de partage des connaissances et de mutualisation des moyens et des compétences.
Pour accomplir ses missions, il déploie ses actions dans près de 90 pays, en Afrique, sur le pourtour méditerranéen, en Amérique latine, en Asie et dans l’Outre-mer tropical français. Fondés sur l’interdisciplinarité, les projets, menés en partenariat avec des scientifiques étrangers ou d’autres organismes de recherche, traitent de questions cruciales : maladies tropicales et de civilisation, sécurité alimentaire, changements climatiques, ressources en eau, biodiversité, développement des sociétés, vulnérabilités et inégalités sociales, migrations…
Pour accomplir ses missions, il déploie ses actions dans près de 90 pays, en Afrique, sur le pourtour méditerranéen, en Amérique latine, en Asie et dans l’Outre-mer tropical français. Fondés sur l’interdisciplinarité, les projets, menés en partenariat avec des scientifiques étrangers ou d’autres organismes de recherche, traitent de questions cruciales : maladies tropicales et de civilisation, sécurité alimentaire, changements climatiques, ressources en eau, biodiversité, développement des sociétés, vulnérabilités et inégalités sociales, migrations…
Présent à La Réunion depuis 1987, l’IRD conduit des recherches en partenariat avec les organismes scientifiques locaux dans des domaines clés pour le développement de l’île : biodiversité marine et halieutique, surveillance de l’environnement par satellites, maladies infectieuses émergentes.
Un investissement scientifique à long terme et éthique
La recherche a pour objectif de produire et développer les connaissances, dans le respect des règles déontologiques et éthiques, tout en s’inscrivant nécessairement dans la durée. Les chercheurs adoptent une démarche qui se fonde, avec la plus grande rigueur, sur l’observation et l’analyse. Ils ne se contentent pas de simples observations ponctuelles pour tirer des conclusions.
A partir d’un questionnement scientifique, ils construisent un protocole d’étude et identifient des hypothèses, qui sont ensuite vérifiées par le recueil répété et l’analyse de données fiables et validées statistiquement. C’est donc un processus qui s’inscrit sur le long terme, sur plusieurs mois, voire plusieurs années. Aucun résultat issu de cette démarche n’est arrêté, publié au sein de la communauté scientifique ou diffusé plus largement s’il n’a suivi rigoureusement toutes les étapes de ce protocole.
Diffuser les données et résultats scientifiques fait partie intégrante des missions d’un institut public de recherche, dès lors que ces résultats ont été validés scientifiquement. C’est un impératif que l’IRD respecte, dans un souci d’objectivité.
Programme CHARC : objectifs, méthodologie, résultats
Cette démarche est celle qui prévaut dans la mise en oeuvre du programme CHARC par l’IRD.
Fin 2011, l’Etat et le Conseil régional de La Réunion ont confié à l’IRD le pilotage d’une étude sur les requins à La Réunion. Le programme CHARC est conduit en partenariat avec l’Université de La Réunion (laboratoire ECOMAR), l’Observatoire des tortues marines (Kélonia), le Groupe local d’observation et d’identification des cétacés (Globice), l’Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer), la Réserve nationale marine de La Réunion (RNMR) et le Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM) depuis décembre 2011.
Il a pour objectif d’étudier l’écologie de deux espèces de requins côtiers de La Réunion (requins tigre et bouledogue), afin de définir les caractéristiques et la dimension de leurs habitats respectifs et d'observer leur évolution dans le temps. Il s’agit de réaliser, pour la première fois, un état des lieux des connaissances sur ces requins et sur leur présence aux abords des côtes réunionnaises. Les recherches visent plus précisément à :
- Identifier les micro-habitats de ces espèces (où ils se reposent, où ils chassent) ainsi que les périodes d’occupation de ces micro-habitats.
- Etablir les relations entre les caractéristiques biologiques et comportementales des deux espèces de requin et les conditions environnementales observées dans ces micro-habitats -qui peuvent varier selon la saison- pour construire un modèle de présence/absence de ces deux espèces (basé sur les connaissances actuelles sur leur habitat essentiel respectif, leur comportement alimentaire et les variations saisonnière et journalière de leur activité) afin de contribuer à la mise en place par les autorités décisionnaires d’un outil de gestion du risque requin à La Réunion.
Il ne s’agit pas d’un programme de prévention du risque requin en tant que tel - les mesures de prévention et d’information du grand public ne relèvent pas de la responsabilité des chercheurs - mais de fournir des données essentielles qui serviront par la suite à la prise de décision des pouvoirs publics.
CHARC répond à une commande publique. C’est pourquoi les résultats du programme sont transmis régulièrement aux autorités compétentes. Cependant, en raison des enjeux particuliers de cette étude, l’IRD a le souci de communiquer régulièrement au grand public les résultats et avancées du programme, toujours en cours, au fur et à mesure de leur disponibilité, aussi rapidement que possible après une phase de validation préliminaire.
Les résultats finaux seront rendus publics, en accord avec les partenaires, au terme du programme (fin 2014).
Pour l’heure, dans un souci de transparence et sans attendre les conclusions du programme, tous les résultats et rapports intermédiaires sont disponibles dans un espace dédié sur le site internet de l’IRD à La Réunion. Depuis le début du programme, l’IRD a ainsi diffusé 11 documents faisant état de l’avancée du programme et des résultats.
Pour l’heure, dans un souci de transparence et sans attendre les conclusions du programme, tous les résultats et rapports intermédiaires sont disponibles dans un espace dédié sur le site internet de l’IRD à La Réunion. Depuis le début du programme, l’IRD a ainsi diffusé 11 documents faisant état de l’avancée du programme et des résultats.