Consultez les déclarations d'intérêts des députés et sénateurs de la Réunion

Devenues obligatoires depuis une loi d'octobre 2013, les déclarations d'intérêts des députés et des sénateurs ont été dévoilées,ce jeudi, sur le site de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Qu'ont à déclarer nos députés et sénateurs ici, à la Réunion? Réponse...
• Des informations sur les activités des députés. Professions exercées en parallèle de leur mandat, détention d'actions de société ou encore fonctions bénévoles : les documents remplis par les parlementaires contiennent des détails sur leur situation personnelle, mais aussi sur celles de leur conjoint et collaborateurs.

Consultez les déclarations des députés et sénateurs de la Réunion
Ericka BAREIGTS
Huguette BELLO
Jean-Claude FRUTEAU
Patrick LEBRETON
Monique ORPHE
Thierry ROBERT
Jean-Jacques VLODY


Michel FONTAINE
Paul VERGÈS
Michel VERGOZ


La vaste majorité de nos députés et sénateurs n'ont pas grand chose à déclarer, sauf Thierry Robert qui se distingue par une activité assez débordante. le député/homme d'affaires est gérant de 12 sociétés, et consultant pour 19 autres. Tout cela lui assure des revenus confortables sans commune mesure avec ceux de ses homologues.
Un exemple: la gestion de la SARL Robert Immobilier lui a rapporté 293 000 euros de 2007 à 2011. Autre exemple: le dividende versé pour l'activité de consultant pour cette même société s'élève à 435 000 euros pour 2010 et 2011. 

Déclarations moins ébouriffantes pour les autres. Le sénateur-maire de Saint-Pierre Michel Fontaine déclare un peu plus de 170 000 euros en tant que gérant associé de son cabinet de radiologie, deux participations dans des sociétés civiles immobilières, et ses revenus de 2012 en tant que président de la CIVIS (35 000 euros). 
Michel Vergoz déclare ses revenus de pharmacien, et une participation à hauteur de 40% dans le capital de la société Evasion Réunion Production qui lui a assuré 240 000 euros. Paul Vergès cite ses indemnités de conseiller régional. Elles s'élevaient en 2012 à un peu plus de 25 000 euros.

Huguette Bello, députée et retraitée de l'éducation nationale, déclare le fait qu'elle est présidente des conseils d'administration de la SPL Ti baba et de la SÉDRÉ, et du conseil de surveillance du CHGM, sans rémunération liée à ces fonctions. Monique Orphé cite ses modestes indemnités d'administratrice de la SODIAC et de conseillère municipale. Idem pour Ericka Bareigts, elle aussi administratrice de la SODIAC et membre du CA de l'université de la Réunion, sans rémunération pour cette dernière activité.

Jean-Claude Fruteau, député-maire de Saint-Benoit, a cumulé les fonctions de président du conseil de surveillande de l'hôpital, et des conseils d'administration de la SEMAC, de la SPL Est, et de la fédération hospitalière de France - Océan indien, tout cela sans indemnités. 
Patrick Lebreton est vice-président de la CASUD pour une indemnité d'un peu plus de 2500 euros mensuels. Il est aussi président du syndicat mixte de Pierrefonds sans indemnité liée.
Toujours au Progrès, Jean-Jacques Vlody déclare son salaire d'enseignant. Il est par ailleurs actionnaire de la société SEMATRA mais cela ne lui a procuré aucun revenu.

• Une Haute Autorité chargée de surveiller les déclarations. L'organe, dirigé par l'ancien magistrat Jean-Louis Nadal, a la charge de vérifier l'exhaustivité, la sincérité et l'exactitude des informations renseignées par les élus. En cas de doute, elle peut être saisie par un citoyen ou une association agréée, comme l'ONG Transparency International.

• Une transparence qui inquiète les élus. La publication des données va constituer "un nouvel épisode terrible, des deux côtés" de l'hémicycle, pronostiquait auprès de l'AFP le chef de file d'un groupe parlementaire. Les députés ont tout de même obtenu que tout ne soit pas sur la place publique :contrairement aux ministres, leurs déclarations de patrimoine ne serontconsultables qu'en préfecture, et toute divulgation sera prohibée, sous peine d'amende.