Au lendemain de l’annonce de l’annulation du voyage présidentiel, les journaux de La Réunion publient une dizaine de lettres. Ces courriers sont écrits, par des élus, des formations politiques ou des acteurs économiques. Tous demandent des actions urgentes…
Nassimah Dindar, présidente du conseil général, présidente de l’UDI locale
« Il est temps de vous aider à préparer votre avenir », cette déclaration de François Hollande, candidat en 2012, sert d'introduction à la lettre de Nassimah Dindar. La présidente du conseil général dont l'assemblée s'occupe des actions sociales rappelle que : " 42% de notre population vit en dessous du seuil de pauvreté ". D'où sont regret de constater le : " désengagement de l’Etat ". Un Etat qui doit , selon elle, " 734 millions d’Euros au conseil général sur les allocations individuelles de solidarité (RSA, APA ou PCH) pour l’année 2013, des sommes manquent in fine pour entreprendre une politique d’insertion et créer de l’emploi vis-à-vis de la jeunesse « souvent en déshérence » "; Elle profite de cette missive pour rappeler au président son opposition à la réforme territoriale engagée au plan national, elle souhaite obtenir une adaptation de la réforme territoriale au département de La Réunion, un dossier qu'elle a longuement plaidé devant l’Assemblée des départements de France (ADF).
Le parti communiste réunionnais
L’avenir doit se construire en prenant en compte le présent : 40% de la population réunionnaise sous le seuil de pauvreté, 30% au chômage… Une répartition des richesses (20% des plus riches de La Réunion concentrent 47% des ressources). Un état de fait qui accentue le sentiment d’injustice. Le fléau de l’illettrisme (110 000 pour 840 000 habitants).
Pour le PCR, La Réunion s’enfonce dans une voix sans issue. L’île doit désormais travailler avec les pays de la zone pour offrir une solution économique viable à sa population.
Nassir Goulamaly, directeur général de l’Oceinde, président de ZEOP et industriel
Nassir Goulamaly, figure connue du monde économique local, prêche pour sa paroisse. Le président de Zéop demande au président une remise à plat du marché des télécommunications pour : « rendre du pouvoir d’achat aux réunionnais et de favoriser le déploiement de la fibre optique ».
Il estime qu’en 6 mois des changements importants pourraient être réalisés en suivant ses solutions. Des solutions qui permettraient à tous les réunionnais d’accéder au très haut débit.
Océan prévention Réunion
Dans un long courrier, OPR demande au président d’appuyer sa démarche pour réduire le risque grâce à la pêche.
Selon l’association, ce danger a réellement été pris en compte le 15 Juillet 2013 quand une jeune baigneuse de 15 ans a subi une attaque mortelle en baie de Saint-Paul. Avant les drames « n’avaient touché que des surfeurs ». Pourtant cette tragédie, les membres de l’association l’avait envisagée, mais leurs interlocuteurs pensaient qu’ils fabulaient.
En Septembre 2013, Gérémy Cliff, spécialiste sud-Africain indiquait : « aucune réduction du risque ne pourra aboutir sans un effort de pêche ciblé », d’où ce long courrier, un plus tard, pour intensifier la pêche des requins côtiers dangereux (tigres, bouledogues). Une solution qui permettra à La Réunion de se tourner à nouveau vers la mer.
Le maire du Tampon
André Thien-Ah-Koon, milite pour le Sud et plus particulièrement sa commune.
S’il voyait d’un bon œil l’arrivée présidentielle par l’aéroport de Pierrefonds, dont il souhaite le développement, l’élu embraye immédiatement dans son courrier sur les déséquilibres entre le Nord et le Sud. Il demande, le financement d’un port de plaisance et de commerce, d’une route entre le Tampon et Saint-Benoît, l’extension de l’hôpital de Saint-Pierre où l’augmentation des crédits pour l’université.
L’essentiel de son courrier est cependant consacré à la réforme territoriale. André Thien-Ah-Koon s’oppose à l’assemblée unique et « aux dérives d’une présidence de Région sans limite de pouvoirs ».
Le BTP et ses agents
La Fédération des promoteurs immobiliers réclame une adaptation urgente de la loi Duflot Dom 2014/2015. Selon, ces professionnels construire des logements sociaux c’est bien, mais le département souffre d’un manque de logements intermédiaires. Par ailleurs en plafonnant le seuil de défiscalisation à 10 000 Euros cette loi, limite les investissements sur des petits logements quand la population de La Réunion a besoin de T3/T4.
Par ailleurs, la Fédération appuie sont argumentaire en soulignant qu’un tel ajustement créerait : « 2 700 emplois pérennes ».
Le maire du Port
Olivier Hoarau, élu PLR, interpelle également le président de la République sur l’urgence de doter La Réunion des outils qui lui permette de se lancer dans la compétition économique internationale. Il demande l’agrandissement du port et de lancer le département dans les nouvelles technologies permettant ainsi d’offrir nos services en abolissant les distances.
Par ailleurs, l’élu de gauche interroge François Hollande sur l’efficience du pacte de responsabilité sans contrepartie clairement définie.
L’élu conclu sa missive en soulignant la nécessité de : « faciliter l’accès de nos jeunes aux responsabilités ».
Artic, UPA, Capeb, CGPME, temergie, MedefRéunion, Adir…
Une quinzaine d’association, confédérations, unions professionnelles s’associent dans un courrier. En introduction la lettre rappelle les 30 engagements du candidat à la présidentielle, tout en actant que ces promesses n’avaient pu être tenues par la faute d’un contexte économique difficile.
Cependant, tous demandent à François Hollande de les accompagner pour : « Développer notre économie, renforcer la compétitivité de nos entreprises, former notre jeunesse et créer les conditions de développement de l’emploi ».
Le député-maire de Saint-Leu
Thierry Robert, élu Modem, n’est pas le moins vindicatif. Sa lettre d’une page est un réquisitoire contre la politique menée par le président de la République. A la décharge de l’élu saint-leusien, il ne se borne pas à dresser une liste de critiques, mais il propose ses solutions : Mettre en place des formations pour les jeunes afin de développer localement l’énergie solaire. Relancer le tourisme en défiscalisant intégralement les investissements. Développer de nouveaux moyens de transports, ferrés, maritimes. Réfléchir au développement des métiers de la mer. Doter la ligne budgétaire unique de crédits permettant de construire les 20 000 logements attendus pas les familles réunionnaises et de conclure par une charge en règle contre la Région son financement de Ladom. Des crédits versés par les contribuables réunionnais quand cette charge revient à l’Etat, comme en Corse ou aux Antilles.
« Il est temps de vous aider à préparer votre avenir », cette déclaration de François Hollande, candidat en 2012, sert d'introduction à la lettre de Nassimah Dindar. La présidente du conseil général dont l'assemblée s'occupe des actions sociales rappelle que : " 42% de notre population vit en dessous du seuil de pauvreté ". D'où sont regret de constater le : " désengagement de l’Etat ". Un Etat qui doit , selon elle, " 734 millions d’Euros au conseil général sur les allocations individuelles de solidarité (RSA, APA ou PCH) pour l’année 2013, des sommes manquent in fine pour entreprendre une politique d’insertion et créer de l’emploi vis-à-vis de la jeunesse « souvent en déshérence » "; Elle profite de cette missive pour rappeler au président son opposition à la réforme territoriale engagée au plan national, elle souhaite obtenir une adaptation de la réforme territoriale au département de La Réunion, un dossier qu'elle a longuement plaidé devant l’Assemblée des départements de France (ADF).
Le parti communiste réunionnais
L’avenir doit se construire en prenant en compte le présent : 40% de la population réunionnaise sous le seuil de pauvreté, 30% au chômage… Une répartition des richesses (20% des plus riches de La Réunion concentrent 47% des ressources). Un état de fait qui accentue le sentiment d’injustice. Le fléau de l’illettrisme (110 000 pour 840 000 habitants).
Pour le PCR, La Réunion s’enfonce dans une voix sans issue. L’île doit désormais travailler avec les pays de la zone pour offrir une solution économique viable à sa population.
Nassir Goulamaly, directeur général de l’Oceinde, président de ZEOP et industriel
Nassir Goulamaly, figure connue du monde économique local, prêche pour sa paroisse. Le président de Zéop demande au président une remise à plat du marché des télécommunications pour : « rendre du pouvoir d’achat aux réunionnais et de favoriser le déploiement de la fibre optique ».
Il estime qu’en 6 mois des changements importants pourraient être réalisés en suivant ses solutions. Des solutions qui permettraient à tous les réunionnais d’accéder au très haut débit.
Océan prévention Réunion
Dans un long courrier, OPR demande au président d’appuyer sa démarche pour réduire le risque grâce à la pêche.
Selon l’association, ce danger a réellement été pris en compte le 15 Juillet 2013 quand une jeune baigneuse de 15 ans a subi une attaque mortelle en baie de Saint-Paul. Avant les drames « n’avaient touché que des surfeurs ». Pourtant cette tragédie, les membres de l’association l’avait envisagée, mais leurs interlocuteurs pensaient qu’ils fabulaient.
En Septembre 2013, Gérémy Cliff, spécialiste sud-Africain indiquait : « aucune réduction du risque ne pourra aboutir sans un effort de pêche ciblé », d’où ce long courrier, un plus tard, pour intensifier la pêche des requins côtiers dangereux (tigres, bouledogues). Une solution qui permettra à La Réunion de se tourner à nouveau vers la mer.
Le maire du Tampon
André Thien-Ah-Koon, milite pour le Sud et plus particulièrement sa commune.
S’il voyait d’un bon œil l’arrivée présidentielle par l’aéroport de Pierrefonds, dont il souhaite le développement, l’élu embraye immédiatement dans son courrier sur les déséquilibres entre le Nord et le Sud. Il demande, le financement d’un port de plaisance et de commerce, d’une route entre le Tampon et Saint-Benoît, l’extension de l’hôpital de Saint-Pierre où l’augmentation des crédits pour l’université.
L’essentiel de son courrier est cependant consacré à la réforme territoriale. André Thien-Ah-Koon s’oppose à l’assemblée unique et « aux dérives d’une présidence de Région sans limite de pouvoirs ».
Le BTP et ses agents
La Fédération des promoteurs immobiliers réclame une adaptation urgente de la loi Duflot Dom 2014/2015. Selon, ces professionnels construire des logements sociaux c’est bien, mais le département souffre d’un manque de logements intermédiaires. Par ailleurs en plafonnant le seuil de défiscalisation à 10 000 Euros cette loi, limite les investissements sur des petits logements quand la population de La Réunion a besoin de T3/T4.
Par ailleurs, la Fédération appuie sont argumentaire en soulignant qu’un tel ajustement créerait : « 2 700 emplois pérennes ».
Le maire du Port
Olivier Hoarau, élu PLR, interpelle également le président de la République sur l’urgence de doter La Réunion des outils qui lui permette de se lancer dans la compétition économique internationale. Il demande l’agrandissement du port et de lancer le département dans les nouvelles technologies permettant ainsi d’offrir nos services en abolissant les distances.
Par ailleurs, l’élu de gauche interroge François Hollande sur l’efficience du pacte de responsabilité sans contrepartie clairement définie.
L’élu conclu sa missive en soulignant la nécessité de : « faciliter l’accès de nos jeunes aux responsabilités ».
Artic, UPA, Capeb, CGPME, temergie, MedefRéunion, Adir…
Une quinzaine d’association, confédérations, unions professionnelles s’associent dans un courrier. En introduction la lettre rappelle les 30 engagements du candidat à la présidentielle, tout en actant que ces promesses n’avaient pu être tenues par la faute d’un contexte économique difficile.
Cependant, tous demandent à François Hollande de les accompagner pour : « Développer notre économie, renforcer la compétitivité de nos entreprises, former notre jeunesse et créer les conditions de développement de l’emploi ».
Le député-maire de Saint-Leu
Thierry Robert, élu Modem, n’est pas le moins vindicatif. Sa lettre d’une page est un réquisitoire contre la politique menée par le président de la République. A la décharge de l’élu saint-leusien, il ne se borne pas à dresser une liste de critiques, mais il propose ses solutions : Mettre en place des formations pour les jeunes afin de développer localement l’énergie solaire. Relancer le tourisme en défiscalisant intégralement les investissements. Développer de nouveaux moyens de transports, ferrés, maritimes. Réfléchir au développement des métiers de la mer. Doter la ligne budgétaire unique de crédits permettant de construire les 20 000 logements attendus pas les familles réunionnaises et de conclure par une charge en règle contre la Région son financement de Ladom. Des crédits versés par les contribuables réunionnais quand cette charge revient à l’Etat, comme en Corse ou aux Antilles.