Un sommet de bêtise : il tente l'ascencion du Mont-Blanc avec son fils de 5 ans

Le sommet du Mont-Blanc, dans les Alpes, le 16 juillet 2010. (PHILIPPE DESMAZES / AFP)
Un alpiniste autrichien, qui avait entrepris mardi l'ascension du Mont Blanc avec son fils de 5 ans, a été contraint par les gendarmes de rebrousser chemin en raison de l'âge du garçon.
Le père et son fils ont été interceptés par les gendarmes à 3 200 mètres d'altitude alors qu'ils progressaient sur le glacier de Tête Rousse. La température ressentie à cette hauteur peut atteindre "moins 20 degrés" et les vents "quelque 150 km/h", a rappelé le maire de Saint-Gervais. Pas le genre d'environnement qui convient à un petit garçon de 5 ans, s'est-il agacé. 
 
"Constatant l'âge de l'enfant, deux gendarmes en patrouille lui ont intimé l'ordre de faire marche arrière", ont confirmé les gendarmes, lesquels ont dû parlementer de longues minutes avec le père, un touriste autrichien, afin de le convaincre de rebrousser chemin. "Nous ne sommes même pas certains qu'il ne va pas faire une autre tentative par Chamonix", a déploré Jean-Marc Peillex, le maire de Saint-Gervais.
 
Car légalement, nul n'est interdit de tenter l'ascension. Alors, depuis 2013, sur arrêté préfectoral, des gendarmes se relaient en binôme sur le secteur de Tête Rousse de juin à septembre pour informer les alpinistes sur les risques, et des cas consternants, ils en ont rencontrés: 
 
L'Américain vidéaste qui voulait battre des records
A l'assaut du Mont Blanc, il voulait faire de ses enfants, les "deux plus jeunes alpinistes atteignant le sommet". A la mi-juillet, un père de famille américain, Paul Sweeney, a tenté l'ascension, caméra à la main, avec son fils et sa fille âgés de 9 et 11 ans. Mais tout ne se passe pas comme prévu : "la cordée se retrouve prise dans un début d'avalanche et l'un des enfants [est] emporté sur quelques mètres par la coulée", explique France 3 Alpes. 
 
Si le père a alors pris la décision de redescendre dans la vallée, l'homme et l'un de ses enfants affirment à la chaîne américaine être "impatients de revenir en montagne".  Décidé à ne plus laisser passer "ce genre de comportements excessifs", Jean-Marc Peillex a déposé plainte en juillet contre Patrick Sweeney.  "De tels actes méritent non pas une publicité sur une chaîne de télévision de grande écoute mais une sanction exemplaire pour ce père de famille inconscient pour mise en danger de la vie d’autrui", avait-il dit dans un communiqué.
 
Les "squatteurs" et le voleur du refuge du Goûter
Les alpinistes le savent : au pied du sommet, à 3385 mètres d'altitude, se trouve le refuge du Goûter. Pour y séjourner en période d'affluence, comme c'est le cas durant l'été, il faut faire une réservation. Mais de plus en plus de touristes ne se plient pas à cette exigence, a expliqué vendredi Le Figaro.fr. Or, "si on les renvoie, ils meurent", résume Jean-Marc Peillex.  "Dernier fait en date: le 31 juillet , une trentaine d'alpinistes ont dormi dans le sas d'entrée", écrit le quotidien citant Raymond Courtial, vice-président de la Fédération française des clubs alpins et de montagne: "Cela pose des problèmes de sécurité par rapport à la capacité d'accueil et leurs conditions de repos ne sont pas optimales". 
 
En fin, en juin, un alpiniste de 48 ans s’est fait dérober ses chaussures au refuge du Goûter. Résultat :  le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix a donc été contraint d'évacuer en hélicoptère un alpiniste en chaussettes. “Les gens qui sont dans cette situation, on les extrait en hélico. On n’allait pas le laisser en chaussettes, c’est dangereux”, avait indiqué à l’AFP le commandant du PGHM.
 
Le Polonais qui commande un hélicoptère pour Le maire de Saint-Gervais (Savoie), Jean-Marc Peillex, multiplie les sorties médiatiques. Excédé par le comportement de certains alpinistes, venus tenter l'ascension du Mont Blanc au départ de sa commune, il a dénoncé jeudi 7 août dans un communiqué la transformation du site en véritable parc d'attractions. Le lendemain, les médias se faisant l'écho de la tentative d'un père autrichien de faire escalader le plus haut sommet de France avec son fils de 5 ans, il a de nouveau critiqué les "hurluberlus" de la montagne. 
 
Entre ceux qui songent à la descendre en voiture ou dans une poêle à paella, en passant par les risque-tout en VTT, quelques cas, minoritaires mais médiatiques, viennent nuire à l'image de cette ascension symbolique. Au regard d'une actualité chargée cet été sur le sommet, francetvinfo revient sur ces dangereux grimpeurs, révélateurs des problèmes de surfréquentation. 
 
Un garçon de 5 ans et son père en route vers le sommet
Le père et son fils ont été interceptés par les gendarmes à 3 200 mètres d'altitude alors qu'ils progressaient sur le glacier de Tête Rousse. La température ressentie à cette hauteur peut atteindre "moins 20 degrés" et les vents "quelque 150 km/h", a rappelé le maire de Saint-Gervais. Pas le genre d'environnement qui convient à un petit garçon de 5 ans, s'est-il agacé. 
 
"Constatant l'âge de l'enfant, deux gendarmes en patrouille lui ont intimé l'ordre de faire marche arrière", ont confirmé les gendarmes, lesquels ont dû parlementer de longues minutes avec le père, un touriste autrichien, afin de le convaincre de rebrousser chemin. "Nous ne sommes même pas certains qu'il ne va pas faire une autre tentative par Chamonix", a déploré Jean-Marc Peillex, le maire de Saint-Gervais.
 
Car légalement, nul n'est interdit de tenter l'ascension. Alors, depuis 2013, sur arrêté préfectoral, des gendarmes se relaient en binôme sur le secteur de Tête Rousse de juin à septembre pour informer les alpinistes sur ses risques.
 
L'Américain vidéaste qui voulait battre des records
A l'assaut du Mont Blanc, il voulait faire de ses enfants, les "deux plus jeunes alpinistes atteignant le sommet". A la mi-juillet, un père de famille américain, Paul Sweeney, a tenté l'ascension, caméra à la main, avec son fils et sa fille âgés de 9 et 11 ans. Mais tout ne se passe pas comme prévu : "la cordée se retrouve prise dans un début d'avalanche et l'un des enfants [est] emporté sur quelques mètres par la coulée", explique France 3 Alpes. Dans un reportage diffusé sur la chaîne ABC (lien en anglais), il témoigne : "J'ai d'abord entendu le cri perçant de P.J. et ensuite celui de Shannon et tout ce à quoi je pouvais penser était que je devais enterrer mon piolet pour faire faire une bonne ancre. J'ai eu l'impression d'être une antilope déchirée par un lion depuis la taille". 
 
Si le père a alors pris la décision de redescendre dans la vallée, l'homme et l'un de ses enfants affirment à la chaîne américaine être "impatients de revenir en montagne".  Décidé à ne plus laisser passer "ce genre de comportements excessifs", Jean-Marc Peillex a déposé plainte en juillet contre Patrick Sweeney.  "De tels actes méritent non pas une publicité sur une chaîne de télévision de grande écoute mais une sanction exemplaire pour ce père de famille inconscient pour mise en danger de la vie d’autrui", avait-il dit dans un communiqué.
 
Les "squatteurs" et le voleur du refuge du Goûter
Les alpinistes le savent : au pied du sommet, à 3385 mètres d'altitude, se trouve le refuge du Goûter. Pour y séjourner en période d'affluence, comme c'est le cas durant l'été, il faut faire une réservation. Mais de plus en plus de touristes ne se plient pas à cette exigence, a expliqué vendredi Le Figaro.fr. Or, "si on les renvoie, ils meurent", résume Jean-Marc Peillex.  "Dernier fait en date: le 31 juillet , une trentaine d'alpinistes ont dormi dans le sas d'entrée", écrit le quotidien citant Raymond Courtial, vice-président de la Fédération française des clubs alpins et de montagne: "Cela pose des problèmes de sécurité par rapport à la capacité d'accueil et leurs conditions de repos ne sont pas optimales". 
 
En fin, en juin, un alpiniste de 48 ans s’est fait dérober ses chaussures au refuge du Goûter. Résultat :  le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix a donc été contraint d'évacuer en hélicoptère un alpiniste en chaussettes. “Les gens qui sont dans cette situation, on les extrait en hélico. On n’allait pas le laisser en chaussettes, c’est dangereux”, avait indiqué à l’AFP le commandant du PGHM.
 
Le Polonais qui commande un hélicoptère pour redescendre
Ce touriste s'est quant à lui pris pour un VIP. Au début du mois de juillet, un alpiniste polonais, "qui n'était pas en danger, a demandé aux secours en montagne d'être redescendu en hélicoptère dans la vallée depuis le Mont Blanc", rapporte Le Progrès.fr.  Il refusait "de redescendre dans la vallée par ses propres moyens", s'est encore indigné le maire de Saint-Gervais dans un communiqué. Evidemment, les secours ont refusé de faire le déplacement. 
 
Après 48 heures passées au refuge, poursuit le quotidien, l’alpiniste a finalement dû redescendre "à ses frais" avec un guide "qui lui a été imposé pour rejoindre la vallée". "Les exigences de ces 'alpinistes improvisés' correspondent à un état d’esprit de consommateurs urbains qui exigent sécurité et services en tout lieu... alors même que l’ascension du Mont Blanc est une affaire d’alpiniste dans un milieu naturel qui dicte ses lois", a dénoncé Jean-Marc Peillex, demandant que "les secours abusifs soient sanctionnés et rendus payants".