Correctionnelle : le propriétaire de chiens jugé ! Une lycéenne avait été mordue par sa meute

Selon une étude, 73 000 chiens se retrouvent sur la voie publique à La Réunion. Un appel à projets a été lancé afin de financer des actions pour limiter une situation alarmante.
En septembre 2013, une lycéenne de  15 ans est attaquée par une dizaine de chiens sur le chemin de l’école. Les policiers de la ville identifient la meute et son propriétaire. L’homme est jugé, ce mardi 2 Septembre 2014, il encourt 2 ans de prison.
Le fléau des chiens errants était revenu à la une de l’actualité réunionnaise à l’occasion de ce faits-divers.
Le 12 Septembre 2013, vers 6 heures du matin, Clency, 15 ans, se rend au lycée à pieds. Chemin Ratenon, une meute, de 8 à 10 chiens, s’approche d’elle, puis l’entoure et l’attaque.
Les médecins des urgences de Saint-Benoît vont compter une trentaine de blessures, plus ou moins profondes. Sans l’intervention d’un conducteur de poids-lourd qui circulait dans le secteur, il est impossible de savoir comment se serait terminé cet incident.
 
Deux ans de prison
 
Très rapidement, les policiers de Saint-André vont identifier la meute et son propriétaire. Les chiens ont tous été capturés et le quinquagénaire doit s’expliquer. L’homme, un original, qui passe son temps à boire et à nourrir ses chiens, est jugé par le tribunal correctionnel de Saint-Denis. Il encourt 2 ans de prison et 3 500 Euros d’amende. Il est poursuivi pour violences involontaires avec armes par destination.
 
Interdiction à vie de posséder un animal
 
Un an après les faits, la blessure psychologique de la jeune lycéenne n’est toujours pas refermée. Sa petite sœur a également été très touchée par sa mésaventure. Les deux enfants sont terrifiés par la vu d’un chien et ne peuvent plus s’en approcher.
Ce procès est donc très important pour Clency et sa famille. Il va lui permettre d’être reconnue par l’Etat comme victime.
Le prévenu, au-delà, de la peine encourue pourrait se voir privé du droit, à vie, de détenir un animal, peine déjà prononcée dans des affaires similaires par des juges en France.