Le calme est revenu à Mayotte

Les forces de l'ordre ont du intervenir à de multiples reprises
Le calme était de retour mardi soir à Mayotte, après trois jours d'affrontements entre "bandes de jeunes" de quartiers rivaux, a annoncé la préfecture de ce département de l'océan Indien, où étaient arrivés dans la matinée des renforts de La Réunion.
"A ce jour, l'action coordonnée de la gendarmerie et de la police ainsi que l'implication de tous les acteurs de proximité ont permis les conditions d'un retour au calme" dans les quartiers voisins de Kawéni et Majicavo, écrit dans un communiqué la préfecture. 

Un blessé grave, qui avait reçu au visage un parpaing lancé sur sa voiture dimanche, était à déplorer, ainsi qu'une vingtaine de bangas incendiés, lors d'expéditions punitives, et de nombreuses voitures caillassées. Les jeunes, qui avaient commencé à en découdre samedi après un match de football à l'arbitrage contesté, avaient aussi dressés des barrages sauvages sur les routes. "Afin de rassurer les élèves, les parents d'élèves et les enseignants, les moyens seront renforcés aux abords des établissements scolaires", a ajouté la préfecture. Lundi, les transports scolaires avaient été suspendus pour ne pas amener au collège de Kawéni des élèves habitant majoritairement Majicavo.
 
Les maires de Mamoudzou (dont dépend Kawéni) et de Koungou (qui comprend Majicavo) se sont "fortement impliqués sur le terrain, aux côtés des médiateurs", de même que "les autorités religieuses, par leur appel au calme, ont contribué à l'apaisement de la situation", a souligné la préfecture.
 
Mayotte, 210.000 habitants recensés, est le département le plus jeune de France avec la moitié de sa population âgée de moins de 17 ans et demi. Une personne sur trois de plus de 15 ans n'a jamais été scolarisée et moins d'un adulte sur trois a un emploi. Le taux de chômage atteint presque 37%.