Le maire de Sainte-Suzanne se défend d'avoir acheté ses électeurs

Maurice Gironcel est suspecté d'avoir acheté des voix lors des dernières élections municipales. Des accusations contestées par le maire de Sainte-Suzanne qui évoque une cabale de son opposant et un piège grossier. 
« Un piège grossier, une manipulation de la justice », Rémi Boniface, avocat de Maurice Gironcel, n’avait pas de mots assez durs contre les opposants à son client.
Daniel Alamélou, ancien bras droit de l’élu PCR de l’Est devenu adversaire, a porté plainte avec un autre administré de cette commune au lendemain de l’élection du maire. Il accuse le premier magistrat d’achats de voix. Il a fourni à la justice un enregistrement, sur lequel madame S reçoit 100 euros de la part du mis en cause alors en campagne pour les municipales de 2014.
Un autre témoin, affirme que des colistiers de Maurice Gironcel sont venus à son domicile pour lui proposer de l’argent contre son vote.
 
Le dossier confié à un juge ?
 
De son côté Maurice Gironcel ne varie pas d’un iota dans sa ligne de défense. Comme en Août dernier devant le tribunal administratif, le maire dénonce un piège monté de toute pièce, « il n’a jamais subordonné son aide à l’obtention d’un vote. Une femme vient le voir, elle a besoin d’aide, il lui donne 100 Euros et n’évoque pas un seul instant, l’élection ».
Les éléments des plaignants comme les réponses du gardé à vue sont désormais entre les mains de la justice. Le procureur de la République de Saint-Denis est maintenant seul maître à bord de ce dossier et décidera dans les prochains jours, s’il doit ou non ouvrir une information judiciaire.
 
 
Reportage réalisé par Jean-Régis Ramsamy et Philippe Hoareau, le 23 août 2014 au tribunal administratif de Saint-Denis.

ITV de :
  • Me Rémi Boniface, avocat de la défense

  • Daniel Allamelou, élu de l'opposition municipale
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