Vers un "plan social géant" dans le milieu associatif ?

Une femme s'inscrit aux Restos du cœur, à Nice (Alpes-Maritimes). En 2011, 14,3% des Français vivaient sous le seuil de pauvreté (977 euros par mois). (ERIC GAILLARD / REUTERS )
Selon le collectif des associations citoyennes, 200 000 emplois sont menacés.
Dans le privé, un employé sur 10 travaille dans une association. Mais avec la crise, la baisse des subventions menace ces postes de plus en plus fragiles, explique Europe 1.Selon les estimations du collectif des associations citoyennes(CAC), citées par la radio, 200 000 emplois pourraient être supprimés d'ici trois ans.
 
Jeudi 20 novembre, un rapport parlementaire doit être rendu sur la question.Aux yeux de la commission d'enquête "chargée d'étudier les difficultés du monde associatif dans la période de crise actuelle", "il y a de quoi s'inquiéter", prévient Europe 1. Avec des subventions revues à la baisse, tant au niveau de l'Etat qu'à celui des collectivités territoriales, le milieu associatif "commence à tailler dans ses effectifs", conclut ce rapport. Les petites structures sont les plus vulnérables.
 
Les petites associations les plus vulnérables
 
Très nombreux dans le sport, la culture ou encore l'insertion professionnelle, les emplois associatifs sont donc menacés d'un "plan social géant", estime la radio. Selon Thomas Lecolley, du CAC, cité par la radio, "ce sont majoritairement les petites et moyennes associations qui vont être les principales victimes de ces restrictions budgétaires parce qu'elles ont des petits budgets de 50 000 ou 60 000 euros".
 
Selon lui, " -10% [dans le montant des subventions], c'est ce qui va faire qu'on va devoir supprimer l'unique poste salarié de l'association, et notamment l'animateur jeunesse qui, du coup, ne pourra plus intervenir auprès des jeunes, la conseillère juridique qui ne pourra plus aider les femmes violentées ou ce genre de poste", s'alarme-t-il.