Disparition du vol d'AirAsia : de nouveaux éléments découverts

Des militaires indonésiens recherchent des traces de l'avion d'AirAsia disparu, le 1er janvier 2014 en mer de Java. (BAGUS INDAHONO / AFP)
Les autorités indonésiennes ont annoncé plusieurs avancées dans l'enquête sur la disparition de l'Airbus A320-200 qui s'est abîmé dimanche avec 162 personnes à bord, en mer de Java.
Sept jours après la disparition du vol QZ8501 de la compagnie malaisienne AirAsia, les investigations progressent. En mer de Java, au large de l'Indonésie, là où l'Airbus A320-200 s'est abîmé dimanche avec 162 personnes à bord, les opérations de recherche grande ampleur, entreprises par l'Indonésie avec l'aide d'autres pays parmi lesquels la France, se poursuivent, afin de retrouver des victimes et les boîtes noires, cruciales pour expliquer la catastrophe.
 
Samedi 3 janvier, les autorités indonésiennes ont annoncé plusieurs avancées dans l'enquête sur la disparition de l'appareil qui effectuait la liaison entre la ville indonésienne de Surabaya et Singapour, et a disparu des écrans radars après avoir été confrontés à de très mauvaises conditions météo. 
 
Deux "grandes parties" de l'avion retrouvées en mer
 
Deux "grandes parties" de l'avion ont été retrouvées au fond de la mer. De nombreux débris ayant déjà été repêchés, ainsi que 30 corps de victimes, mais il s'agit cette fois de la découverte la plus probante. 
 
"Avec la découverte d'une traînée de carburant et de deux grandes parties d'avion, je peux vous assurer que ce sont des parties de l'avion d'AirAsia que nous recherchons", a déclaré le directeur de l'Agence nationale de recherches et de secours, Bambang Soelistyo.
 
Dans la foulée, les autorités ont demandé à des plongeurs de se rendre à l'endroit où ces parties de l'épave ont été découvertes et de tenter de retrouver davantage de victimes. Samedi, a ajouté Bambang Soelistyo, "la principale tâche est de retrouver et d'évacuer des victimes".
 
Deux enquêteurs français du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) pour la sécurité de l'aviation civile participent aux recherches et sont équipés notamment d'hydrophones, en vue de localiser les balises acoustiques des deux enregistreurs de vol, cruciaux pour l'enquête.
 
L'avion empruntait un couloir de vol sans autorisation
 
La nouvelle de cette découverte est intervenue peu après l'annonce par le ministère indonésien des Transports qu'AirAsia n'avait pas l'autorisation d'emprunter le couloir de vol utilisé ce jour-là par le pilote, une route très fréquentée.
 
"La compagnie a enfreint le permis de vol donné, le créneau horaire donné, et c'est un problème", a expliqué le directeur général du transport aérien, Djoko Murjatmodjo. Il a ajouté que par conséquent le permis d'AirAsia pour emprunter ce couloir serait gelé jusqu'à la fin de l'enquête sur la catastrophe aérienne.
 
Un porte-parole du ministère indonésien des Transports, J.A. Barata, a précisé qu'AirAsia n'avait pas l'autorisation d'emprunter le couloir Surabaya-Singapour le dimanche, et qu'elle n'avait pas demandé à changer son plan de vol. Il n'a pas été précisé comment la compagnie aérienne avait pu effectuer le vol sans disposer de cette autorisation.
 
Le pilote avait demandé à prendre de l'altitude pour éviter des orages menaçants mais n'avait pas obtenu immédiatement l'autorisation en raison de l'important trafic aérien. L'appareil avait disparu des écrans radars peu de temps après.