L’alcoolique fait appel : son sevrage est trop long

Une Sainte-Marienne, condamnée en 2014 pour avoir frappé son compagnon avec un couteau, repassait devant le tribunal hier. Elle estime son incarcération, et son sevrage, trop longs. 
Ce couple de Sainte-Marie à deux passions dans la vie : le rhum et les dessins animés. Le 30 Octobre 2014, alors qu’ils partagent l’essence de leur existence, la Sainte-Marienne, âgée de 42 ans, saisit son couteau et frappe son compagnon. Sérieusement blessé derrière le crâne, il est contraint d’appeler les secours qui alertent les gendarmes. Après un passage par l’hôpital et une cellule de dégrisement (Ndlr : il affichait un taux de 3,70 g d’alcool/par l de sang et elle, 2,60 g/l), malgré le refus de la victime de porter plainte, les militaires finissent par découvrir la vérité.
 
Totalement inconsciente
 
Jugée dans le cadre des comparutions immédiates le 31 Octobre 2014, elle a été condamnée à 3 ans de prison, dont 2 avec sursis, mais surtout à suivre des soins pour se libérer de son addiction.

Ce jugement ne lui plait pas. La condamnation est trop longue, elle veut rentrer chez elle et reprendre sa vie. Les services sociaux lui ont retiré son enfant qui souffrait du syndrome d’alcoolisation fœtale. Elle a déjà failli tuer son compagnon en lui donnant un coup de couteau dans le thorax. Mais ce rappel des faits, effectué par le procureur et le président de la cour d’appel, n’a pas ému outre mesure l'accusée. Elle est restée très détachée de ces considérations « intellectuelles ».
 
Des mesures de protection pour les sauver
 
La victime n’a jamais porté plainte. Le concubin souhaite retrouver sa compagne de beuverie. Elle n’a qu’un seule désir : replonger dans les dessins animés et le rhum. Ce scénario, déjà écrit, laisse perplexe les magistrats. Ils se sont donnés les temps de la réflexion et rendront leur décision le 22 Janvier 2015.  

A 42 ans, l’auteur des coups de couteau ne pèse plus que 38 kilos. Son ami, âgé lui de 38 ans, en paraît 10 à 20 de plus. Ils n’ont plus conscience de leur état, ni des risques qu’ils prennent. L’avocate de la prévenue a demandé une expertise psychiatrique pour sa cliente. La justice pourrait également ordonner des mesures de protection afin que le sevrage dure et les sauve, contre leur gré.