C'est ce qu'a annoncé l'avocat du journal satirique, Richard Malka. La survie de Charlie Hebdo est en jeu après la disparition de ses caricaturistes emblématiques, mais elle semble désormais assurée dans l'immédiat.
•
Sous le choc, Antonio Fischetti, journaliste à la rédaction de Charlie Hebdo témoigne dans Libération. Il doute des chances de survie du magazine car ce sont essentiellement des caricaturistes célèbres qui ont été décimés lors de l'attaque."Charlie portait une parole, soutenue par certains, combattue par d’autres. Je me rends d’autant plus compte aujourd’hui combien son combat était important. On était tous d’accord sur le fait qu’il ne fallait pas céder. Mais qu’ils décident d’éradiquer ce symbole de la liberté qu’était Charlie…", explique Antonio Fischetti.
"Le journal va continuer, ils n'ont pas gagné"
Et le journaliste ajoute : "J’en parle au passé, car je ne vois pas comment le journal pourrait survivre à ça. Charlie, c’était un journal de dessinateurs. Les rédacteurs comme moi sont interchangeables. Eux, non. Des Charb, des Tignous, des Wolinski, il n’y en a pas cinquante. Et si en plus il y a Cabu…" Toutefois, il nuance son pessimisme auprès de Radio Canada. Antonio Fischetti déplore certes la perte de "l'âme, l'essence de cet hebdo", mais il ajoute "en même temps, j'ai envie de dire qu'il faut continuer d'une façon ou d'une autre pour répondre et dire à ces gens-là qu'ils n'auront pas raison de cette liberté d'expression que représente Charlie Hebdo". "Il ne faut pas leur donner raison."
Une position partagée par Patrick Pelloux. Le célèbre médecin urgentiste a été l'un des premiers à arriver sur les lieux du massacre dans les locaux de Charlie Hebdo, mercredi matin. Patrick Pelloux est également chroniqueur pour l'hebdomadaire. Emu aux larmes, sur France Inter jeudi matin, il déclare : "On va pas s'arrêter (...) Il faut qu'on sorte un journal encore meilleur, je sais pas comment. Mais on va le faire, on va l'écrire avec nos larmes, mais on va l'écrire (...) On n'a pas le droit de céder". "Le journal va continuer, ils n'ont pas gagné", a martelé le médecin, un peu plus tard sur i-télé.
"On a décidé de sortir la semaine prochaine. On est tous d'accord"
"On va continuer, on a décidé de sortir la semaine prochaine. On est tous d'accord", a-t-il dit à l'AFP, mercredi, à la mi-journée. "On va le faire chez nous, on va se débrouiller", ajoute Patrick Pelloux, alors que les locaux du journal ne sont pas accessibles pour les besoins de l'enquête. L'équipe de Charlie Hebdo se réunissait à jeudi midi sur l'avenir du journal, a expliqué de son côté Gérard Biard, rédacteur en chef de l'hebdomadaire. "Il y aura quelque chose" la semaine prochaine, "on ne sait pas encore sous quelle forme", prévient-il. Ce sera sous format papier, avec un tirage d'un million d'exemplaires, du jamais vu pour Charlie.
Soutien de Radio France, "Le Monde", France Télévisions
Mercredi soir, les groupes Radio France, Le Monde et France Télévisions ont annoncé mettre "à disposition de Charlie Hebdo et de ses équipes l'ensemble de leurs moyens humains et matériels" pour que l'hebdomadaire "continue à vivre". "Les trois groupes invitent tous les médias français mobilisés depuis [mercredi] matin à les rejoindre pour préserver les principes d'indépendance et de liberté de pensée et d'expression, garants de notre démocratie", écrivent-ils dans un communiqué. L'autre grand hebdomadaire satirique, Le Canard enchaîné a également proposé son aide, via un communiqué diffusé sur Twitter. "Quant aux rescapés de cette tuerie, ils savent qu'ils peuvent compter sur notre solidarité et sur toute notre équipe pour les aider à faire vivre Charlie, n'en déplaise aux tenants de la barbarie."
"Le journal va continuer, ils n'ont pas gagné"
Et le journaliste ajoute : "J’en parle au passé, car je ne vois pas comment le journal pourrait survivre à ça. Charlie, c’était un journal de dessinateurs. Les rédacteurs comme moi sont interchangeables. Eux, non. Des Charb, des Tignous, des Wolinski, il n’y en a pas cinquante. Et si en plus il y a Cabu…" Toutefois, il nuance son pessimisme auprès de Radio Canada. Antonio Fischetti déplore certes la perte de "l'âme, l'essence de cet hebdo", mais il ajoute "en même temps, j'ai envie de dire qu'il faut continuer d'une façon ou d'une autre pour répondre et dire à ces gens-là qu'ils n'auront pas raison de cette liberté d'expression que représente Charlie Hebdo". "Il ne faut pas leur donner raison."
Une position partagée par Patrick Pelloux. Le célèbre médecin urgentiste a été l'un des premiers à arriver sur les lieux du massacre dans les locaux de Charlie Hebdo, mercredi matin. Patrick Pelloux est également chroniqueur pour l'hebdomadaire. Emu aux larmes, sur France Inter jeudi matin, il déclare : "On va pas s'arrêter (...) Il faut qu'on sorte un journal encore meilleur, je sais pas comment. Mais on va le faire, on va l'écrire avec nos larmes, mais on va l'écrire (...) On n'a pas le droit de céder". "Le journal va continuer, ils n'ont pas gagné", a martelé le médecin, un peu plus tard sur i-télé.
"On a décidé de sortir la semaine prochaine. On est tous d'accord"
"On va continuer, on a décidé de sortir la semaine prochaine. On est tous d'accord", a-t-il dit à l'AFP, mercredi, à la mi-journée. "On va le faire chez nous, on va se débrouiller", ajoute Patrick Pelloux, alors que les locaux du journal ne sont pas accessibles pour les besoins de l'enquête. L'équipe de Charlie Hebdo se réunissait à jeudi midi sur l'avenir du journal, a expliqué de son côté Gérard Biard, rédacteur en chef de l'hebdomadaire. "Il y aura quelque chose" la semaine prochaine, "on ne sait pas encore sous quelle forme", prévient-il. Ce sera sous format papier, avec un tirage d'un million d'exemplaires, du jamais vu pour Charlie.
Soutien de Radio France, "Le Monde", France Télévisions
Mercredi soir, les groupes Radio France, Le Monde et France Télévisions ont annoncé mettre "à disposition de Charlie Hebdo et de ses équipes l'ensemble de leurs moyens humains et matériels" pour que l'hebdomadaire "continue à vivre". "Les trois groupes invitent tous les médias français mobilisés depuis [mercredi] matin à les rejoindre pour préserver les principes d'indépendance et de liberté de pensée et d'expression, garants de notre démocratie", écrivent-ils dans un communiqué. L'autre grand hebdomadaire satirique, Le Canard enchaîné a également proposé son aide, via un communiqué diffusé sur Twitter. "Quant aux rescapés de cette tuerie, ils savent qu'ils peuvent compter sur notre solidarité et sur toute notre équipe pour les aider à faire vivre Charlie, n'en déplaise aux tenants de la barbarie."