Les artisans pêcheurs réunionnais alertent les autorités sur la surpopulation de tigres et de bouledogues. Deux espèces frappées d’interdiction de commercialisation depuis 1999. Ces requins prolifèrent et créent un déséquilibre environnemental.
Les pêcheurs professionnels de La Réunion s’expriment rarement. Pour la première fois depuis le début de la crise requin, le comité des pêches de La Réunion publie un communiqué sur le sujet.
Dans ce document d’une page, les artisans, pour l’essentiel vivant de la petite pêche, alertent les autorités sur le déséquilibre environnemental qu’ils constatent quotidiennement.
En préambule, ils rappellent qu’ils aiment et connaissent la mer. Pêcheurs de père en fils, ils ont toujours vécu sur l’eau et les requins étaient déjà là : « nos parents ont toujours rapporté la présence de requins aux abords des côtes de La Réunion et, d’autre part, que la pêche côtière a toujours été pratiquée le long du littoral. En revanche, jamais leur récit n’avait fait état d’un nombre et de comportements agressifs de requins comme nous le constatons depuis dis années ».
La ressource halieutique impactée
Sans chercher de justification et en s’appuyant sur des faits objectifs, ils soulignent : « Depuis toujours, les poissons pélagiques, thons, espadons, marlins ainsi que les poissons de fond, vivaneaux et autres mérous, sont nos cibles car ils correspondent aux attentes de notre clientèle. Depuis 1999 et l’interdiction de leur commercialisation par précaution sanitaire, les requins bouledogue et tigre sont devenus nos concurrents, nos adversaires dans la capture de cette ressource halieutique », et d’expliquer que cette absence de « prédateurs » (20 tonnes de requins étaient prélevées par an avant 1999) est : « l’une des origines depuis une dizaine d’années du déséquilibre environnemental dans la bande côtière de La Réunion ».
Rétablir l’équilibre
Les pêcheurs réunionnais ne sont pas pour autant naïfs. Depuis le début de la crise requin, ils écoutent, observent et entendent les « experts ». A chacun des spécialistes, ils répondent : « à ceux qui reprocheraient à la pêche professionnelle d’avoir laissé proliférer les requins tigres et bouledogues, il faut rappeler qu’il ne nous sert à rien de pêcher une espèce interdite à la commercialisation. La pêche est notre métier, pas une activité de loisir ! », par ailleurs, ils soulignent : « à ceux qui gesticulent autour d’un « massacre » annoncé de requins, il faut rappeler que c’est ni l’intention, de la pêche professionnelle, ni dans ses capacités, puisque nos techniques de pêche sélectives à la ligne ne nous permettent pas de nous engager dans ces excès que nous avons toujours combattus ».
Lire le communiqué dans son intégralité ci-dessous
Dans ce document d’une page, les artisans, pour l’essentiel vivant de la petite pêche, alertent les autorités sur le déséquilibre environnemental qu’ils constatent quotidiennement.
En préambule, ils rappellent qu’ils aiment et connaissent la mer. Pêcheurs de père en fils, ils ont toujours vécu sur l’eau et les requins étaient déjà là : « nos parents ont toujours rapporté la présence de requins aux abords des côtes de La Réunion et, d’autre part, que la pêche côtière a toujours été pratiquée le long du littoral. En revanche, jamais leur récit n’avait fait état d’un nombre et de comportements agressifs de requins comme nous le constatons depuis dis années ».
La ressource halieutique impactée
Sans chercher de justification et en s’appuyant sur des faits objectifs, ils soulignent : « Depuis toujours, les poissons pélagiques, thons, espadons, marlins ainsi que les poissons de fond, vivaneaux et autres mérous, sont nos cibles car ils correspondent aux attentes de notre clientèle. Depuis 1999 et l’interdiction de leur commercialisation par précaution sanitaire, les requins bouledogue et tigre sont devenus nos concurrents, nos adversaires dans la capture de cette ressource halieutique », et d’expliquer que cette absence de « prédateurs » (20 tonnes de requins étaient prélevées par an avant 1999) est : « l’une des origines depuis une dizaine d’années du déséquilibre environnemental dans la bande côtière de La Réunion ».
Rétablir l’équilibre
Les pêcheurs réunionnais ne sont pas pour autant naïfs. Depuis le début de la crise requin, ils écoutent, observent et entendent les « experts ». A chacun des spécialistes, ils répondent : « à ceux qui reprocheraient à la pêche professionnelle d’avoir laissé proliférer les requins tigres et bouledogues, il faut rappeler qu’il ne nous sert à rien de pêcher une espèce interdite à la commercialisation. La pêche est notre métier, pas une activité de loisir ! », par ailleurs, ils soulignent : « à ceux qui gesticulent autour d’un « massacre » annoncé de requins, il faut rappeler que c’est ni l’intention, de la pêche professionnelle, ni dans ses capacités, puisque nos techniques de pêche sélectives à la ligne ne nous permettent pas de nous engager dans ces excès que nous avons toujours combattus ».
Lire le communiqué dans son intégralité ci-dessous