Grève des transporteurs : blocage des centrales à béton, de l’usine et des carrières

80% des transporteurs réunionnais ont débrayé à l’appel de la FNTR. Mardi, ils bloquaient uniquement les centrales à béton. Après l’échec des négociations, ils ont décidé de s’installer devant l’usine de production de béton et à l’entrée des carrières.
Sans béton et sans granulats, le chantier de la Nouvelle Route du Littoral risque, cette fois, d’être paralysé par la grève des transporteurs. Pour ce mercredi 13 Mai 2015, deuxième jour de grève, la Fédération Nationale des Transporteurs Routiers de La Réunion a décidé de s’installer devant les portes d’entrée et de sortie des centrales à béton, comme la veille, mais également, de l’usine de production de béton et des carrières d’extraction de granulats.
Privé de matière première, le chantier de construction de la NRL sera, au mieux ralenti, au pire stoppé.
 
Pas de revalorisation de la grille tarifaire
 
Jean-Bernard Caroupaye, président de la FNTR, justifie le durcissement du mouvement par l’échec des négociations de la veille.
Certes les sociétés Holcim et Lafarge, les donneurs d’ordre, acceptent de respecter les tarifs de nuit, de payer les heures supplémentaires et l’optimisation les chargements, mais elles s’opposent à la revalorisation de la grille tarifaire comme au versement d’un minimum garanti. Ces deux points sont en tête de liste des revendications des transporteurs depuis le premier jour des discussions.
 
Le retard du chantier de la NRL inquiète
 
La FNTR se dit consciente des retards qu’engendrent ces conflits à répétition, mais elle affirme défendre les intérêts des artisans locaux en se lançant dans ce mouvement.
Le bras de fer engagé entre Holcim, Lafarge d’un côté et les routiers réunionnais de l’autre inquiète à la région.
Les semaines passent et la campagne officielle des régionales approche à grand pas. Une campagne dont la Nouvelle Route du Littoral sera au coeur des débats, comme le fut le Tram-Train en son temps.
De nombreux observateurs affirment que ces mouvements sont d’ailleurs liés à la proximité des échéances électorales.

Reportage : Thierry Chapuis - Voix : Daniel Bénard