Entre 16 et 29 ans, seulement un quart des jeunes Réunionnais qui ont quitté le système scolaire sont autonomes au sens où ils vivent dans leur propre logement et occupent un emploi. Selon l'Insee, c’est moitié moins qu’en France métropolitaine.
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Avoir un diplôme favorise l’obtention d’un emploi qui permet à son tour l’accès à un logement indépendant et donc d’atteindre l’autonomie.
Les jeunes non-diplômés sont les plus pénalisés, notamment parce qu’ils ont de grandes difficultés à s’insérer sur le marché du travail. Seulement 10 % sont autonomes. Bien que l’autonomie progresse avec l’âge, elle n’est encore à 29 ans, que de 23 % pour les hommes sans diplôme et de 18 % pour les femmes.
Les titulaires d’un CAP, BEP ou d’un baccalauréat s’en sortent mieux puisque entre 16 et 29 ans, un quart d’entre eux sont autonomes. Mais les hommes sont souvent pénalisés par des emplois précaires, qui retardent leur accession au logement. À 29 ans, 47 % ont un emploi et un logement. Les femmes de ce niveau de diplôme quittent plus tôt le foyer parental, mais moins de la moitié travaillent. Ainsi, seulement 36 % sont autonomes à 29 ans.
Les diplômés du supérieur enchaînent études, emploi et logement, et sont de loin les plus autonomes (55 %). Les jeunes femmes le sont encore plus que les hommes et surtout plus tôt. La moitié des diplômées du supérieur sont autonomes à 24 ans, soit deux ans avant les hommes. Homme ou femme, ces jeunes diplômés s’installent principalement en couple sans avoir d’enfant.
Pour les hommes, l’emploi conditionne l’accès à un logement
Pour les hommes, avoir un emploi est une condition forte pour emménager dans son propre logement. Travailler multiplie par 2,3 les chances d’accéder à un logement contre 1,2 pour les jeunes femmes. Ainsi, 49 % des jeunes hommes en emploi vivent dans leur propre logement contre seulement 21 % de ceux qui n’ont pas d’emploi. Ensuite la stabilité de l’emploi occupé est déterminante.
Les femmes sont plus souvent indépendantes que les hommes en ayant leur propre logement. Quand elles travaillent, 70 % d’entre elles sont indépendantes. Et même sans emploi, elles ont plus souvent leur propre domicile (60 %) que les hommes qui travaillent. D’une part elles vivent deux fois plus souvent en couple avec un conjoint qui travaille. D’autre part, les femmes qui élèvent seules leur(s) enfant(s) peuvent bénéficier des aides attribuées aux parents isolés et accéder plus facilement à un logement. D’ailleurs, les jeunes femmes sans diplôme sont de tous les jeunes réunionnais les plus précoces à quitter le foyer parental : à 21 ans plus de la moitié ont leur propre logement.
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