Visite Valls : les outremers, avant-garde de la transition énergétique

Lors de son déplacement au Port, le Premier ministre a pris la parole pour saluer le dynamisme de La Réunion en matière d’énergies renouvelables. Il a ainsi évoqué la place de notre territoire et des outremers en général, dans la démarche de transition énergétique portée par le gouvernement.
C’est avec « plaisir » et « enthousiasme » que Manuel Valls a débuté son déplacement sur notre île par la visite de la centrale photovoltaïque du Port notamment, ce jeudi matin. Un projet porté par l’entreprise Akuo Energy qu’il a qualifié d’ « innovant et au fond impressionnant », estimant que la structure constitue une chance pour La Réunion.
 
Des projets novateurs pour le développement durable
 
La centrale combine à la fois des énergies renouvelables, du maraîchage, de l’agriculture raisonnée mais aussi de la réinsertion sociale. Une preuve que « les outremers constituent une avant-garde technologique de la transition énergétique », estime Manuel Valls. Mais ce projet n’est pas isolé, d’autres fermes et champs photovoltaïques, ou encore des projets de géothermie marine l’illustrent. La Réunion est « déjà à un stade très avancé » en la matière, a-t-il souligné.
 
Vers la transition énergétique
 
Un développement durable qui s’inscrit dans la logique de la loi de transition énergétique pour la croissance verte qui devrait être définitivement adoptée au mois de juillet. Une loi qui prévoit de prendre en compte les contraintes particulières des différents territoires, précise-t-il, « comment imaginer que les mêmes grands objectifs puissent s’appliquer à des territoires dont les potentiels énergétiques sont différents, dont les situations de départ sont différentes ». Objectif affiché : l’autonomie énergétique des îles d’ici 2030.
 
La filière canne pas oubliée
 
Evoquant les différentes offres énergétiques, le Premier ministre n’a pu faire l’impasse sur la filière canne. Après avoir rappelé son « rôle essentiel dans la structuration de la vie économique et sociale de La Réunion », il a évoqué l’importance du développement de la biomasse et de la bagasse. Manuel Valls a également tenu à rassurer la filière, en pleine crise depuis l’annonce de la suppression des quotas en 2017, « conformément à l’engagement du Président de la République, l’Etat sollicitera la Commission européenne pour demander le relèvement des aides nationales de 38 millions d’euros » face à cette situation.
 
La Réunion au cœur de la croissance verte
 
Le premier ministre a insister sur la place de La Réunion et des outremers dans la lutte contre le dérèglement climatique au travers du développement des énergies vertes. « Oui, La Réunion constitue un laboratoire à grande échelle », a-t-il affirmé avant d’ajouter, « Je connais les problèmes et les défis de La Réunion, notamment celui du chômage, et celui du chômage des jeunes, mais je connais aussi la force et les atouts de La Réunion ». Et de conclure, « dans le domaine de la croissance verte, les grands défis posés par les évolutions du climat, La Réunion apporte sa part et c’est cette part que je voulais souligner ».