Les comptes de Saint-Philippe ne sont pas catastrophiques, mais préoccupants. Les magistrats de la cour des comptes ont relevé des améliorations, mais aussi des dysfonctionnements.
La petite commune de Saint-Philippe (5087 habitants en 2014) est essentiellement rurale. Située au sud du département, loin des bassins d’emplois, elle dispose de peu de ressources compte tenu des revenus des habitants (85% des foyers sont non imposables). Pour lutter contre le chômage, les Saint-Philippois se tournent essentiellement vers la mairie pour décrocher un « boulot ».
Compte tenu de la situation sociale, les élus tentent de répondre à cette attente en validant l’embauche en CDD de personnels peu qualifiés. Ce point a attiré l’attention des magistrats de la cour des comptes, en page 12 du rapport, il relève une augmentation des CDD de 72,3% créant un déséquilibre dans les effectifs et une pénurie de titulaires chargés de l’encadrement des nouveaux arrivants.
Les emplois fictifs condamnés n’ont pas remboursé la commune
Les sages de la chambre sont en revanche nettement plus critiques concernant la condamnation au reversement de salaires indus perçus par des personnes considérées comme étant des emplois fictifs au sein de la mairie. Ce jugement du tribunal de grande instance de Saint-Pierre du 25 Mars 2007 n’a jamais été suivi de faits.
Les juges soulignent que ces agents communaux, condamnés pour recel de fonds public en raison du caractère fictif de leurs emplois, font toujours partie du personnel communal. Intrigués par cette anomalie, les spécialistes des comptes publics ont interrogé la commune. Celle-ci a souligné que les créances n’ont pas été recouvrées, et font l’objet d’une prescription. En clair, il est trop tard pour réclamer l'argent.
Malgré ces points très noirs dans l’analyse des comptes, la commune de Saint-Philippe a redressé la barre. Les marges de manœuvres sont réduites, mais avec l’aide la région, la mise en place de chantiers d’insertion, et la renégociation de l’exploitation de sa ressource en eau potable avec Bagatelle, des portes s’ouvrent sur l’avenir.
Compte tenu de la situation sociale, les élus tentent de répondre à cette attente en validant l’embauche en CDD de personnels peu qualifiés. Ce point a attiré l’attention des magistrats de la cour des comptes, en page 12 du rapport, il relève une augmentation des CDD de 72,3% créant un déséquilibre dans les effectifs et une pénurie de titulaires chargés de l’encadrement des nouveaux arrivants.
Les emplois fictifs condamnés n’ont pas remboursé la commune
Les sages de la chambre sont en revanche nettement plus critiques concernant la condamnation au reversement de salaires indus perçus par des personnes considérées comme étant des emplois fictifs au sein de la mairie. Ce jugement du tribunal de grande instance de Saint-Pierre du 25 Mars 2007 n’a jamais été suivi de faits.
Les juges soulignent que ces agents communaux, condamnés pour recel de fonds public en raison du caractère fictif de leurs emplois, font toujours partie du personnel communal. Intrigués par cette anomalie, les spécialistes des comptes publics ont interrogé la commune. Celle-ci a souligné que les créances n’ont pas été recouvrées, et font l’objet d’une prescription. En clair, il est trop tard pour réclamer l'argent.
Malgré ces points très noirs dans l’analyse des comptes, la commune de Saint-Philippe a redressé la barre. Les marges de manœuvres sont réduites, mais avec l’aide la région, la mise en place de chantiers d’insertion, et la renégociation de l’exploitation de sa ressource en eau potable avec Bagatelle, des portes s’ouvrent sur l’avenir.
St Philippe Crdc by Réunion 1ère Web