Un réunionnais aurait commandité la tentative d’attentat de Villejuif

Sid Ahmed Glam, meurtrier présumé d’Aurélie Chatelain, aurait tué par erreur la jeune femme en voulant récupérer des armes pour commettre un attentat. Le commanditaire de Sid Ahmed Glam serait Fabien Clain, un homme de 36 ans, originaire de La Réunion.
Décidément, La Réunion est bien involontairement au cœur de l’actualité de ces derniers jours.
Les juges anti-terroristes, en charge des investigations sur la mort d’Aurélie Chatelain, s’intéressent à Fabien Clain.
Selon les derniers éléments de l’enquête, Sid Ahmed Glam aurait agi en suivant les instructions dictées par un homme originaire de La Réunion, installé depuis longtemps en métropole dans la région de Toulouse.
Converti à l’islam à la fin des années 90, Fabien Clain apparaît comme l’un des animateurs de la filière dite Artigat. Une filière très active en Ariège, dans les années 2000, nous apprend le journal Le Monde.
 
En 2004, Fabien Clain et son frère Michel se radicalisent. Ils sont très proches d’Abdelkader Merah et Sabri Essid (Ndlr : frère et beau-frère de Mohamed Merah).
 
Fabien Clain serait en Syrie
 
En 2009, Fabien Clain a été condamné à 5 ans de prison pour avoir organisé une filière permettant aux « djihadistes » français de se rendre en Irak. Depuis, l’homme aurait disparu des radars de la Dst, Direction de la surveillance de territoire. Il serait parti en Syrie pour combattre au sein de l’état islamique. C’est d’ailleurs depuis ce pays qu’il aurait organisé l’attentat avorté de l’église Sainte-Thérèse de Villejuif.
 
Pour mémoire, Sid Ahmed Glam se serait volontairement blessé après avoir tué Aurélie Chatelain, c’était le 19 Avril 2015.
Alors qu’il était pris en charge par les sapeurs-pompiers, les policiers découvraient dans sa voiture une kalachnikov, deux armes de poing, un gilet pare-balles et surtout des documents prouvant que le jeune homme devait attaquer l’église de Villejuif quelques jours plus tard pour y commettre un carnage.
 
Au domicile du terroriste, les inspecteurs avaient la confirmation des intentions criminelles du suspect. Ils trouvaient sur place d’autres armes et des instructions précises pour récupérer les armes, les cacher etc…
 
Ce dossier à tiroirs n’est pas refermé. Plusieurs auditions de suspects sont attendues dans les prochains jours.