Correctionnelle : un policier jugé en Novembre pour des coups de fil à un détenu

Un policier du commissariat de Saint-André sera jugé en Novembre 2015 pour avoir téléphoné à plusieurs reprises à un détenu de Saint-Pierre. Pour sa défense, le mis en cause affirme que le prisonnier est son informateur.
Les relations entre les représentants de la loi et les malfrats sont parfois ambigües. Cette semaine, après la mise au jour de rapports obscurs entre un gardien de prison et des détenus de Domenjod, sont révélées les relations troubles d’un caïd saint-andréen et d’un policier de ce commissariat.
Des inspecteurs saint-pierrois avaient placé sur écoute le malfaiteur de l’Est. Malgré son  incarcération, le chef de bande s’était procuré un téléphone portable et passait ses coups de fil depuis sa cellule de la maison d’arrêt de Saint-Pierre.
 
Le détenu est un "informateur"

Informé de cette « liberté », le parquet de Saint-Denis avait demandé à la Sûreté départementale de relever le nom des interlocuteurs. Cette surveillance a permis de découvrir qu’un policier en fonction au commissariat de Saint-André faisait parti des « relations » du « caïd » (Ndlr : surnom du détenu) de l’Est.
Interpellé et placé en garde à vue, le représentant des forces de l’ordre a tenté d’expliquer qu’il était en relation avec son « informateur ». Il aurait voulu justifier ces appels à un « détenu » sur un téléphone portable en signalant qu’il travaille à l’ancienne.
 
Cette justification n’a manifestement pas convaincu le procureur de la République. Le policier a été remis en liberté, mais il est convoqué devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis en Novembre prochain.