97 ans après la fin de la Première guerre mondiale, La Réunion ne veut pas oublier le sacrifice de ses poilus...
Plusieurs communes de l'île ont décidé de marquer la fête de l'armistice ce 11 novembre 2015. A trois ans du centenaire de la fin de la Première guerre mondiale, pas question d'oublier !
Aux traditionnelles cérémonies aux monuments aux morts s'ajoute, cette année, l'inauguration d'une statue de poilu à la caserne Lambert. C'est là, dans le seul lieu de recrutement de l'île, en 1914, que se précipitent bon nombre de Réunionnais désireux de répondre favorablement à l'avis du 2 août qui annonce la mobilisation générale.
Un millier d'hommes embarquent, quelques jours plus tard, sur le paquebot des Messageries Maritimes, le Djemmah, pour rejoindre, via Madagascar, l'Europe et ainsi défendre "la mère Patrie".
Mais nombreux sont les Réunionnais qui se voient aussi refuser cet engagement. "Trop chétifs, ravagés par les maladies...", leur patriotisme n'est pas en cause mais, selon Rachel Mnemosyne, doctorante, en 2005, en Histoire contemporaine au CRESOI, à l'Université de La Réunion, dans sa publication sur "La Réunion et les Réunionnais dans la Grande Guerre, 1914-1918", "la population souffre d'une décadence physique en relation avec les difficultés économiques de l'époque. Tout cela aggravé par le paludisme, la tuberculose, la dysenterie et le béribéri qui font de nombreuses victimes."
Dans les bataillons coloniaux et européens, les premiers Réunionnais arrivent sur le front en 1915. Sur les champs de bataille, dès avril 1915, leur comportement est exemplaire. Pas moins de 350 citations sont ainsi accordées aux combattants créoles... malheureusement trop souvent à titre posthume. A Verdun, dans les Dardanelles ou en Afrique du Nord, et peu résistants au froid, ils souffrent, comme les Antillais ou les Sénégalais, d'engelures et de problèmes pulmonaires.
Ce 11 novembre 1918, la fin de la Grande Guerre est annoncée. Il leur faudra attendre, pour certains, trois ans encore avant de retrouver La Réunion. Selon Rachel Mnemosyne, "14 326 créoles ont été recrutés sur une population de 172 000 habitants (soit 8,33% de la population), environ 12 000 d'entre eux ont participé aux théâtres d'opérations. 1 037 ne sont jamais revenus, ce qui représente 7,2% des soldats. 763 sont morts au champ d'honneur et 274 sont portés disparus..."
Aux traditionnelles cérémonies aux monuments aux morts s'ajoute, cette année, l'inauguration d'une statue de poilu à la caserne Lambert. C'est là, dans le seul lieu de recrutement de l'île, en 1914, que se précipitent bon nombre de Réunionnais désireux de répondre favorablement à l'avis du 2 août qui annonce la mobilisation générale.
Un millier d'hommes embarquent, quelques jours plus tard, sur le paquebot des Messageries Maritimes, le Djemmah, pour rejoindre, via Madagascar, l'Europe et ainsi défendre "la mère Patrie".
Mais nombreux sont les Réunionnais qui se voient aussi refuser cet engagement. "Trop chétifs, ravagés par les maladies...", leur patriotisme n'est pas en cause mais, selon Rachel Mnemosyne, doctorante, en 2005, en Histoire contemporaine au CRESOI, à l'Université de La Réunion, dans sa publication sur "La Réunion et les Réunionnais dans la Grande Guerre, 1914-1918", "la population souffre d'une décadence physique en relation avec les difficultés économiques de l'époque. Tout cela aggravé par le paludisme, la tuberculose, la dysenterie et le béribéri qui font de nombreuses victimes."
Dans les bataillons coloniaux et européens, les premiers Réunionnais arrivent sur le front en 1915. Sur les champs de bataille, dès avril 1915, leur comportement est exemplaire. Pas moins de 350 citations sont ainsi accordées aux combattants créoles... malheureusement trop souvent à titre posthume. A Verdun, dans les Dardanelles ou en Afrique du Nord, et peu résistants au froid, ils souffrent, comme les Antillais ou les Sénégalais, d'engelures et de problèmes pulmonaires.
Ce 11 novembre 1918, la fin de la Grande Guerre est annoncée. Il leur faudra attendre, pour certains, trois ans encore avant de retrouver La Réunion. Selon Rachel Mnemosyne, "14 326 créoles ont été recrutés sur une population de 172 000 habitants (soit 8,33% de la population), environ 12 000 d'entre eux ont participé aux théâtres d'opérations. 1 037 ne sont jamais revenus, ce qui représente 7,2% des soldats. 763 sont morts au champ d'honneur et 274 sont portés disparus..."