Le doggy bag, contre le gaspillage alimentaire, n’est pas encore entré dans les mœurs réunionnaises

Lutter contre le gaspillage alimentaire c’est aussi permettre aux clients des restaurants d’emporter les restes des plats  qu’ils n’ont pas consommés. Les restaurateurs sont invités à le proposer aux clients.
Cette pratique très répandue en Amérique du Nord n’est pas courante en Europe et encore moins à La Réunion.
Les restaurateurs disent que les clients ne souhaitent pas s’encombrer de boites pour emporter leurs restes, et les clients avancent que les restaurateurs n’en proposent pas.

Les choses pourraient évoluer

Depuis le 1er janvier 2016, les restaurateurs sont incités à proposer des « box anti-gaspi ».
Tout simplement parce qu’il sera plus facile pour eux  de respecter le volet sur les biodéchets  de la loi de transition énergétique votée en 2011.
Cette loi impose depuis le 1er janvier 2016 aux restaurants de mettre en place un tri des déchets lorsqu’ils en produisent plus de 10 tonnes par an. Or selon une étude, chaque client jette en moyenne 230g d’aliments.  Réduire les déchets permettrait d’éviter de mettre en place ce tri pour les restaurants qui servent plus de 120 repas par jours.

Les clients devront s'organiser 

Mais les clients sont-ils prêts à emporter leurs restes, même dans une belle boite ?
Le dimanche par exemple, les plats servis à midi vont-ils supporter le trajet en voiture, dans les embouteillages, en attendant de  pouvoir être rangés dans le réfrigérateur ?
Il faudrait prévoir avant d’aller au restaurant, des accumulateurs de froid, et un sac congélation pour conserver dans de bonnes conditions les contenus du doggy bag… pour éviter que ce qui n’est pas jeté au restaurant le soit le soir en arrivant à la maison.
 
En images avec Christelle Floricourt et Christian Krans