Le chiffre reste stable. La part de personnes vivant sous le seuil de pauvreté ne varie pas à La Réunion. En 2018, ils étaient ainsi 38% dans ce cas, indique un rapport de l’INSEE. Il avait fortement reculé entre 2007 et 2017.
La pauvreté est plus importante à La Réunion qu’en métropole, où elle atteint 15%, ou qu’en Martinique, 30%. En 2018, le taux de pauvreté reste stable dans le département, 39% des Réunionnais vivent en-dessous du seuil.
Le seuil de pauvreté est calculé selon des revenus de métropole et d’élève à 1 063 euros par mois. 332 500 Réunionnais vivent en-dessous de ce seuil, parmi lesquels 113 600 mineurs. Le niveau de vie médian mensuel est de 1 290 euros à La Réunion, contre 1 770 dans l’Hexagone. Pour les personnes pauvres, ce niveau de vie médian est de 830 euros à La Réunion et de 855 euros en métropole.
La pauvreté particulièrement élevée dans les petites communes
Les quartiers prioritaires de la politique de la vielle et les petites communes sont les plus concernées. Plus d’un habitant sur deux vit sous le seuil de pauvreté dans ces quartiers urbains, ou encore à Sainte-Rose (55%), Cilaos (54%) et Salazie (59%). La Possession et Les Avirons sont au contraire moins touchés avec respectivement 27% et 29%.
Les quartiers prioritaires de la politique de la ville sont également concernés. En 2017, la pauvreté dépasse même 60% dans 9 quartiers : Bel Air-Centre-Ville-Village Desprez à Sainte-Suzanne, Petit-Bazar-Chemin du Centre-Fayard et le Centre-Ville à Saint-André, Le Gol et le Centre-ville à Saint-Louis, La Châtoire et Les Araucarias au Tampon, Rive-droite de Saint-Benoît, Le Bas de la Rivière à Saint-Denis.
La croissance a décroché et le marché du travail s’est dégradé en 2018
Le marché de l’emploi s’est dégradé, le déficit d’emplois demeure important dans l’île. En 2018, 46% des personnes en âge de travailler ont un emploi à La Réunion, contre 66% dans l’Hexagone. Avoir un emploi ne suffit pas toujours pour éviter une situation de pauvreté.
Les inégalités restent aussi importantes à La Réunion en 2018. L’ensemble des revenus disponibles des 20% les plus favorisés est 5,5 fois plus important que celui des 20% les plus modestes. En métropole, cet écart est moindre, soit 4,5 fois.
Selon l’INSEE, les revenus des Réunionnais sont plus faibles et son fortement dépendants de l’aide sociale, qui permet de réduire la pauvreté et les inégalités de revenus.