Beaucoup de confusion cet après-midi. 9 voyageurs en quatorzaine et soumis à un confinement strict dans un hôtel dans les hauts de Saint-Denis ont tenté de quitter l'établissement
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Neuf personnes, dont une famille de six voyageurs, soumises à un confinement strict depuis leur retour à La Réunion, ont qualifié « d’invivables » leurs conditions de séjour dans le centre de quatorzaine ouvert ce samedi dans les hauts de Saint-Denis. La famille originaire de Saint-Pierre qui était revenue il y a quelques jours du sous-continent indien n'a pas hésité à parler de "conditions intenables" aux médias.
Des déclarations qui n'ont pas plu à la préfecture. Dans un communiqué transmis aux rédactions, elle rappelle ce lundi soir que ces personnes se sont vues attribuer des chambres d'un hôtel reconnu pour son caractère haut de gamme. Un effort particulier a même été réalisé au profit des familles nombreuses en leur attribuant des chambres communicantes, avec deux balcons, de type « suite ».
Les repas sont livrés trois fois par jour par un service traiteur qui a adapté les paniers repas aux interdits et besoins alimentaires des personnes. A la réception de l’hôtel, des fruits, des viennoiseries, du pain, du thé et du café sont par ailleurs disponibles en cas de « petite faim » entre les repas. Chaque chambre dispose d’une télévision, d’un accès WIFI et d’un téléphone fixe.
Au delà de la présence d’un personnel de l’hôtel à la réception, une association agréée de sécurité civile est présente en journée pour faire le lien avec les proches venant déposer des effets personnels ou de la nourriture. Les personnes ont par ailleurs la possibilité d’appeler leur médecin traitant pour réaliser une téléconsultation ou le centre 15 en cas d’urgence.
Des infirmiers et un médecin coordinateur assurent une présence ponctuelle dans la structure (à raison de deux demi-journées par semaine), dès lors qu’il ne s’agit pas de personnes malades mais en auto-surveillance.
Les conditions de logement et les règles ont été précisées aux voyageurs lors de leur arrivée à l’hôtel. Les personnes peuvent sortir de leur chambre, dans le respect des "gestes barrières"et dans la limite d’une heure par jour conformément au règlement intérieur. Elles ne peuvent en revanche pas quitter le site de l’hôtel.
Ce lundi, les 6 membres de la famille Saint-Pierroise (3 enfants et 3 adultes) n'ont pu aller très loin. Après avoir pris un taxi pour rentrer chez eux, leur véhicule a été intercepté par les forces de l’ordre quelques mètres plus bas à Montgaillard. Les policiers ont relevé leurs identités. Le chauffeur a été contraint de les ramener là où il les avaient embarqués. Retour à la case départ avec beaucoup de frustration et de déception.
Voir le reportage de Marie-Ange Frassati:
Le fait d’avoir quitté le centre d’hébergement sans autorisation constitue une violation de l’arrêté préfectoral en vigueur. Ces personnes ont été verbalisées par la police nationale. Le préfet de La Réunion a par ailleurs effectué un signalement au Procureur de la République de Saint-Denis sur la base de l'article 40 du code de procédure pénale. Le Procureur de la République pourra décider de poursuivre devant le tribunal correctionnel en retenant la qualification la plus adaptée.
A chaque fois qu’il sera constaté que ces personnes ne sont pas dans le centre de quatorzaine où elles ont été placées, elles seront verbalisables.
Des déclarations qui n'ont pas plu à la préfecture. Dans un communiqué transmis aux rédactions, elle rappelle ce lundi soir que ces personnes se sont vues attribuer des chambres d'un hôtel reconnu pour son caractère haut de gamme. Un effort particulier a même été réalisé au profit des familles nombreuses en leur attribuant des chambres communicantes, avec deux balcons, de type « suite ».
Les repas sont livrés trois fois par jour par un service traiteur qui a adapté les paniers repas aux interdits et besoins alimentaires des personnes. A la réception de l’hôtel, des fruits, des viennoiseries, du pain, du thé et du café sont par ailleurs disponibles en cas de « petite faim » entre les repas. Chaque chambre dispose d’une télévision, d’un accès WIFI et d’un téléphone fixe.
Le taxi des 6 voyageurs intercepté
Au delà de la présence d’un personnel de l’hôtel à la réception, une association agréée de sécurité civile est présente en journée pour faire le lien avec les proches venant déposer des effets personnels ou de la nourriture. Les personnes ont par ailleurs la possibilité d’appeler leur médecin traitant pour réaliser une téléconsultation ou le centre 15 en cas d’urgence.
Des infirmiers et un médecin coordinateur assurent une présence ponctuelle dans la structure (à raison de deux demi-journées par semaine), dès lors qu’il ne s’agit pas de personnes malades mais en auto-surveillance.
Les conditions de logement et les règles ont été précisées aux voyageurs lors de leur arrivée à l’hôtel. Les personnes peuvent sortir de leur chambre, dans le respect des "gestes barrières"et dans la limite d’une heure par jour conformément au règlement intérieur. Elles ne peuvent en revanche pas quitter le site de l’hôtel.
Ce lundi, les 6 membres de la famille Saint-Pierroise (3 enfants et 3 adultes) n'ont pu aller très loin. Après avoir pris un taxi pour rentrer chez eux, leur véhicule a été intercepté par les forces de l’ordre quelques mètres plus bas à Montgaillard. Les policiers ont relevé leurs identités. Le chauffeur a été contraint de les ramener là où il les avaient embarqués. Retour à la case départ avec beaucoup de frustration et de déception.
Voir le reportage de Marie-Ange Frassati:
Quelles sanctions pour les personnes ayant quitté leur quatorzaine?
Le fait d’avoir quitté le centre d’hébergement sans autorisation constitue une violation de l’arrêté préfectoral en vigueur. Ces personnes ont été verbalisées par la police nationale. Le préfet de La Réunion a par ailleurs effectué un signalement au Procureur de la République de Saint-Denis sur la base de l'article 40 du code de procédure pénale. Le Procureur de la République pourra décider de poursuivre devant le tribunal correctionnel en retenant la qualification la plus adaptée.
A chaque fois qu’il sera constaté que ces personnes ne sont pas dans le centre de quatorzaine où elles ont été placées, elles seront verbalisables.