A Bois Rouge, une nouvelle centrale électrique pour valoriser les déchets non recyclables en 2027

La première pierre de la future unité de valorisation énergétique de La Réunion a été posée ce mercredi sur le site d'Albioma, à l'usine de Bois Rouge. La structure qui devrait sortir de terre en 2027 fonctionnera, non pas à partir de la biomasse, mais grâce aux CSR, les combustibles solides de récupération fabriqués à partir des déchets non recyclables.

Compactés en petites briques, ces déchets du bassin Nord-Est seront brulés pour alimenter l’usine et les foyers en électricité. "On parle des déchets plastiques, du bois, des morceaux de tissus..., énumère Pascal Langeron le directeur général adjoint dAlbioma. Par contre, toute la partie alimentaire est triée avant. Ca ne fait pas de l'énergie".

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Faire d'une pierre deux coups

"Aujourd'hui, sur les 170 000 tonnes de déchets collectés sur la région Nord et Est, vous avez à peu près 70 000 tonnes de CSR qui n'étaient pas valorisés. Donc au lieu d'enfouir ce déchet, on va pouvoir faire de l'énergie avec et surtout éliminer le produit", défend encore Pascal langeron.

Reste qu'entre la production du fameux combustible et la création de son unité de valorisation, six ans se seront écoulés. L'unité qui sera donc opérationnelle dans trois ans complétera les autres modes de production d'électricité dans l'île.

Valoriser nos déchets plutôt que d'importer de la biomasse

Un projet à150 millions d'euros supervisé par la Commission de régulation de l'énergie. L'autorité administrative indépendante en charge du bon fonctionnement des marchés de l'énergie en France est présidée par Emmanuelle Wargon, actuellement en visite à la Réunion.

Ecoutez Emmanuelle Wargon sur Réunion La 1ère : 

"On va remplacer de la biomasse importée par des déchets et ça permet au système de déchets de s'équilibrer économiquement, résume-t-elle. Donc on est vraiment à la frontière de la politique des déchets -mieux trier, transformer, valoriser- et la politique électrique avec plus d'énergie renouvelable".

Il s'agit aussi d'arriver à une meilleure concertation entre acteurs publics et privés. Emmanuelle Wargon est attendue vendredi 12 avril chez Ileva, le syndicat mixte de traitement des déchets des régions Sud et Ouest, dont l'unité de valorisation est au point mort.