A l’approche de la campagne sucrière, la variété de canne 585 inquiète les planteurs

A l’approche de la campagne sucrière, la variété de canne 585 inquiète les planteurs.
A quelques semaines de l'ouverture de la campagne sucrière, des planteurs sont inquiets pour la canne 585. Cette variété serait délicate à récolter et les agriculteurs craignent pour sa richesse en sucre.

"C’est une canne qui pousse très bien, mais qui est extrêmement tendre, c’est impressionnant comment on peut la casser", remarque Stéphane Lallemand, planteur, depuis son champ de cannes.

A quelques semaines de l'ouverture de la campagne sucrière, comme d’autres planteurs, Stéphane Lallemand s’inquiète de la canne 585. Cette variété qu’il a cultivée serait délicate à récolter et poserait aussi d’autres problèmes.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

A quelques semaines de l'ouverture de la campagne sucrière, des planteurs sont inquiets pour la canne 585

Une canne qui casse facilement

La canne 585 a un très bon redemandent à l’hectare, environ 100 tonnes, reconnaît Stéphane Lallemand, mais cette variété se couche à la moindre averse de pluie. Les planteurs se demandent dans quel état ils vont la récolter.

La crainte d’une richesse nulle

"Quand la sonde va entrer à l’intérieure, elle va prendre tous les déchets de la canne pour l’analyse et en terme de richesse, ça va être totalement nul, craint Stéphane Lallemand, planteur. On va avoir beaucoup de cannes à l’hectare, mais avec une richesse nulle à la fin de la campagne".

Est-ce que l’usine prendra en considération ces problèmes ? C’est la question que se posent les planteurs. "L’usine nous pousse à planter cette variété pour faire du rendement par hectare. Si elle lui fait du sucre, mais que moi je ne peux pas en vivre, ça ne va pas être possible", s’exclame Stéphane Lallemand.

Les planteurs expliquent qu’ils ne sont pas contre la culture de ces nouvelles variétés de cannes préconisées par les usiniers, mais ils estiment qu’au niveau de la richesse, ils seront perdants.

Revoir le calcul du prix de la canne

"Nous sommes déjà découragés, quand on arrive le matin sur l’exploitation et que l’on voit les cannes à terre, c’est une culture à perte, déplore Fabio Mardé, membre de la FDSEA. Il y aura aussi le souci de la récolte, on aura du mal à la récolter, avec une main d’œuvre que l’on n’a pas. Il faudra trouver un partenariat avec l’usine pour déterminer dans quelles conditions elle va nous acheter ces cannes".

Pour les agriculteurs, s’il est bien de mettre ces nouvelles variétés de cannes dans les champs, ils estiment qu’il faudra revoir le calcul du prix de la tonne de cannes.