La crise sanitaire du Covid 19 a impacté durement toute l'économie du pays. A La Réunion, l'activité a chuté de 28%. A l'aube de 2021, les entreprises Réunionnaises craignent le pire. Abdullal Lala craint le pire autour de mai-juin, et n'attend pas une reprise avant 2022.
Du mois de mars à mai 2020, La Réunion a été confiné et l'activité économique a été paralysée. Les entreprises ont été au point mort, et certains ont dû se résoudre au chômage partiel.
Depuis le début de la crise sanitaire en mars 2020, Stéphane Trape, directeur d'une agence de voyage et président de l'association des indépendants du tourisme et des loirsirs, a dû revoir ces priorités et a été forcé de mettre ces quatre employés au chômage partiel. "Je ne fais plus mon métier. Je ne conçois plus des destinations de voyages et je me résouds à faire de la billetterie", explique-t-il. Pour ce directeur d'agence de voyage, l'insularité est devenu un frein : "On a de magnifique destination autour de nous, et on ne peut pas les vendre".
Les perspectives pour 2021
"L'année 2020 a été compliqué. Depuis le début de l'épidémie, l'activité est allée en se dégradant. On reste combatif, mais on n'a pas encore de perspective pour 2021", confit Stéphane Trape, directeur d'une agence de voyage, à Réunion La 1ère.
Malgré la crise sanitaire, les entreprises locales ont perservéré. Selon Ibrahim Patel, le président de la Chambre de Commerce et de l'industrie à La Réunion : "2021 est une année d'incertitude. Tout simplement parce que jusqu'à maintenant on n'a su maîtriser cette crise. Il y a quand même eu, un millier d'entreprises créé en 2020. Nos chefs d'entreprises sont restés conquérants", conclut-il.
Le reportage de Réunion la 1ère.
Fonds de soutien aux entreprises
La reprise d'activité s'est faite progressivement pour certains secteurs, mais pour les agences de voyages de La Réunion, la reprise n'est pas encore d'actualité. Et pour pallier aux effets néfastes de la crise sanitaire et de la perte d'activité, l'Etat a mis en place des aides aux entreprises pour qu'elles puissent garder la tête hors de l'eau. "L'Etat a joué son rôle, on a eu des prêts. Mais les prêts ce sont des dettes et il va falloir qu'on les rembourse à un moment ou un autre", explique Stéphane Trape. "Avec l'association des indépendants du tourisme et des loisirs, on demande à ce que les prêts soient transformés en prise de participation au capital, sous forme d'obligations ou autres", dit-il."Car tant que l'activité ne reprend pas on ne sera pas en mesure de rembourser nos dettes", conclut-Il.