A Mafate, des sentiers toujours fermés et des touristes qui manquent à l'appel

Depuis le début de l'année et le passage du cyclone Belal à La Réunion, l'activité touristique n'a quasiment pas repris au coeur du cirque de Mafate, déplore Marie-Annick Boyer, la présidente de l'association regroupant les gites du secteur.

"On est tous sans emploi"

"Depuis le cyclone, tout est fermé. On n’a plus du tout de clients. Les sentiers sont fermés", se désole la responsable de l'Association des gites de Mafate qui parle de 22 gites et cinq campings impactés. "Mais il y a aussi la boulangerie, le bar ou encore la boutique... On est tous sans emploi !"

Revoir l'interview de Marie-Annick Boyer sur Réunion La 1ère :

Le sentier Scout toujours pas praticable

Depuis Belal, plusieurs sentiers de randonnées de l'île sont toujours fermés, dont une quinzaine à Mafate, comme le mentionne un arrêté préfectoral en date du 23 février dernier. Parmi ces sentiers figurent notamment le sentier Scout qui est considéré comme l'un des plus beaux du secteur et est donc forcément un important point de passage touristique.

"On pensait travailler avec les vacances scolaires, mais comme le sentier Scout n'est pas du tout praticable, il y a énormément d’annulation, se désole Marie-Annick Boyer. L'ONF nous a dit qu’ils essayaient de rouvrir à la fin février et là, on est en mars et les travaux n’ont pas commencé... On ne sait pas si on va pouvoir travailler pendant ces vacances.

La crainte que "la saison reste au niveau zéro"

La professionnelle évoque un "énorme" manque à gagner pour les professionnels mafatais. "En janvier, on n'a pas travaillé. En février, encore moins. Et là mars, on a peur que la saison reste au niveau zéro..."

Pour les principaux concernés, la réouverture du sentier Scout est ainsi vitale. "Il faut se bouger ! C'est la première fois que le sentier reste fermé aussi longtemps, souligne Marie-Annick Boyer. Habituellement c’est ouvert une semaine après. Je comprends qu’il y a eu le cyclone, mais là ça fait un mois qu’il n’y en a plus eu. Il faudrait que les autorités se bougent pour tout remettre en place !"

Le reportage de Réunion La 1ère :