A Saint-Pierre, des masques FFP2 péi obtiennent une certification européenne

La société saint-pierroise Maskareignes peut mettre sur le marché sa production de masques type FFP2.
Située à Pierrefonds, l'entreprise Maskareignes vient de recevoir une certification européenne pour sa production de masques FFP2, qu'elle peut désormais vendre aux particuliers comme aux administrations et collectivités.

L'industrie réunionnaise continue de s'adapter à la crise Covid-19. En témoigne l'effort réalisé par la société saint-pierroise Maskareignes, filiale des établissements de santé du groupe Les Flamboyants, qui vient de voir son travail sur la fabrication de masques type FFP2 récompensé par l'obtention d'une certification européenne lui permettant de mettre sa production sur le marché.

Le laboratoire de production de masques se situe dans la zone industrielle de Pierrefonds.

Objectif autonomie

"On produit des masques FFP2 depuis six mois mais enfin on a notre certificat, donc on est certifié norme européenne par un organisme français et donc on est très fiers, ça y est, on peut vendre nos masques" se réjouit Aude D'Abbadie-Savalli, directrice générale du groupe Les Flamboyants.

Installée dans la zone industrielle de Pierrefonds, Maskareignes produisait déjà des masques chirurgicaux localement depuis juin 2020, en réponse aux difficultés d'approvisionnement. Avec comme objectif l'autonomie de La Réunion sur l'approvisionnement en masques à usage unique. "Ce sont des masques fabriqués par des acteurs medicaux pour le monde médical", souligne Aude D’Abbadie-Savalli.

Avec une capacité de production de 20 à 25 masques à la minute, la machine de Maskareignes fabrique 40 000 unités par jour de 7 heures. L’usine peut passer en trois fois huit si nécessaire et atteindre une production de 1 800 000 unités par mois.

Des critères plus favorables pour la commande publique

Ces masques péi équivalents au masque FFP2, réputé plus efficace contre la transmission du virus, seront donc désormais accessibles aux particuliers, mais aussi susceptibles d'intéresser la commande publique.

En effet, "depuis quelques semaines, de nouvelles recommandations sont sorties et de nouveaux critères ont été intégrés comme la sécurité de l'approvisionnement, l'impact social et l'impact environnemental", souligne Aude D'Abbadie-Savalli.

"Le critère prix a lui été diminué, ce qui permet d'être plus compétitif face à des produits qui sont importés de Chine, qui sont moins chers mais ne répondent pas à tous les critères", ajoute la directrice générale. Grâce à ces nouveaux critères, et en dépit d'un coput supérieur, la société réunionnaise sera admise à soumissionner à des marchés public désormais plus enclins à favoriser la production locale.