Le gouvernement souhaite revenir sur l’abattement fiscal Outre-mer de 30% de l’impôt sur le revenu. Une volonté de réforme qui inquiète. Quelles conséquences pourrait-elle avoir ?
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La réforme sera présentée dans le cadre de la loi de finances 2019. D'abord évoqué quelques jours après la sortie du Livre Bleu Outre-mer, en juillet dernier, et plus récemment par le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Action et des Comptes publics, Olivier Dussopt, l’abattement fiscal Outre-mer pourrait bien être revu par le gouvernement.
A l’origine, l’objectif était d’accompagner le pouvoir d’achat, or, selon lui, il semble profiter essentiellement aux ménages les plus aisés. Face aux levées de boucliers des députés ultramarins, des éclaircissements ont bien été apportés, il ne s’agirait ainsi pas de supprimer l’abattement mais bien d’en réduire les plafonds.
Des déclarations qui ne plaisent pas aux syndicats. Pour la secrétaire départementale de Solidaires Finances Publiques, Magalie Billard, cet abattement de 30% de l’impôt sur le revenu permet par exemple à une personne seul payées au Smic de ne pas payer d’impôt, alors que ce serait le cas dans l’hexagone. Sans l’abattement, elle paierait même près de 300 euros d’impôt. Ainsi pour Magalie Billard, des personnes non-imposables le deviendraient.
Pour Rémy Amato, président de l’Ordre des experts comptables, actuellement c’est essentiellement la classe moyenne, qui touche entre 2 000 et 4 000 euros qui en profitent. Il estime également que les économies réalisées sont réinvesties localement.
Ce dispositif instauré depuis 1960 servait donc à compenser le coût de la vie dans l’île, 2 fois, voire 3 fois, plus cher que dans l’hexagone.
Le reportage de Rahabia Issa et Willy Fontaine.
Un ajustement plutôt qu’une suppression
A l’origine, l’objectif était d’accompagner le pouvoir d’achat, or, selon lui, il semble profiter essentiellement aux ménages les plus aisés. Face aux levées de boucliers des députés ultramarins, des éclaircissements ont bien été apportés, il ne s’agirait ainsi pas de supprimer l’abattement mais bien d’en réduire les plafonds.
Des déclarations qui ne plaisent pas aux syndicats. Pour la secrétaire départementale de Solidaires Finances Publiques, Magalie Billard, cet abattement de 30% de l’impôt sur le revenu permet par exemple à une personne seul payées au Smic de ne pas payer d’impôt, alors que ce serait le cas dans l’hexagone. Sans l’abattement, elle paierait même près de 300 euros d’impôt. Ainsi pour Magalie Billard, des personnes non-imposables le deviendraient.
Des conséquences pour l’économie locale ?
Pour Rémy Amato, président de l’Ordre des experts comptables, actuellement c’est essentiellement la classe moyenne, qui touche entre 2 000 et 4 000 euros qui en profitent. Il estime également que les économies réalisées sont réinvesties localement.
Ce dispositif instauré depuis 1960 servait donc à compenser le coût de la vie dans l’île, 2 fois, voire 3 fois, plus cher que dans l’hexagone.
Le reportage de Rahabia Issa et Willy Fontaine.