Air Austral : un préavis de grève déposé par un syndicat du 10 au 15 mai

Chez Air Austral, les sourires affichés lundi dernier en sortie de préfecture semblent aujourd'hui avoir disparu. Et ce sont les voyageurs de la compagnie aérienne régionale qui pourraient en pâtir alors que les vacances scolaires pointent le bout de leur nez.

Alors qu'un accord de performance collective doit être signé ce vendredi 3 mai au plus tard entre le directoire d'Air Austral et les organisations syndicales, le porte-parole du SNPNC-FO annonce avoir déposé mardi soir un préavis de grève à partir du vendredi 10 mai pour une durée de 5 jours.

Le SNPNC-FO prêt à se mobiliser

"On aurait pu trouver l'argent nécessaire pour combler le déficit avec les propositions que nous avons faites. Mais nous avons eu une fin de non-recevoir de la part du directoire", réagit Baptiste Deï-Tos, le délégué SNPNC-FO contacté ce jeudi.

Les comptes de la société sont dans le rouge et pour redresser la barre, les actionnaires privés rergoupés au sein de Run'Air proposent, depuis le début des négociations il y a un mois, de baisser les salaires des employés de 10 % pendant 2 ans afin d'économiser 12 millions d'euros. Les actionnaires injecteraient alors 10 millions d'euros en contrepartie.

Vers une baisse inévitable des salaires ?

"L'attitude du directoire est déloyale !", lance Baptiste Deï-Tos qui explique que si le directoire serait prêt à accepter une partie des propositions des syndicats, celui-ci resterait néanmoins déterminé sur la question de la révision des salaires.

Depuis le début, les représentants syndicaux s'y opposent, en défendant que les salariés ne cessent de faire des efforts depuis depuis des années, entre le gel de leurs salaires ou encore la perte de leur 13ème mois. "Nous ne savons pas ce que veulent les actionnaires : une compagnie performante ou une attaque contre les salariés qui font des efforts depuis 2017 ?", lance encore Baptiste Deï-Tos.

Le vendredi 3 mai, le délégué syndical sera l'invité du journal télévisé de 12h30 présenté par Pascal Souprayen.