L’île sœur espère voir la pluie tomber depuis des semaines. Dès le mois d’octobre 2022, les services en charge de la gestion de l’eau alertaient sur le risque d’arriver au jour zéro. Ce 0 est le point redouté. Il symbolise une pénurie totale de cette ressource vitale.
En décembre, les réservoirs et les nappes phréatiques mauriciennes étaient vides aux deux tiers. L’alerte, fortes pluies, émises par les services météorologiques de l’île sœur est donc une très bonne nouvelle. Cependant, sauf déluge, 24 heures ne suffiront pas à faire le plein.
Les yeux se tournent vers la tempête tropicale qui va aborder la côte Est malgache. Un espoir lointain et encore très incertain, pour l’instant. Si le système se renforce dans les prochaines, elle serait baptisée Cheneso, écrit L’Express de Maurice.
Quatre régions isolées par les inondations
À Madagascar, et plus particulièrement dans la région de Mahajanga, des pluies intenses s’abattent depuis le début du mois de janvier 2023. La RN4 est impraticable. Régulièrement, les moteurs des voitures sont victimes des passages répétés dans les flaques. Quelques gouttes d’eau qui s’infiltrent et l’automobiliste est prisonnier de la chaussée.
Les taxiteurs ne sont pas épargnés. L’un de ces forçats des pistes confie à L’Express de Madagascar : "Nos pneus, nos amortisseurs sont endommagés par la chaussée déformée et il suffit qu’un calculateur soit mouillé pour tomber en panne."
Inutile de préciser que dans les districts de Diana, Sava, Analanjirofo et d’Atsinanana l’arrivée de cette perturbation est redoutée. Les inondations ne sont pas sans conséquences. Il est difficile pour ne pas dire, impossible d'exporter ou d'importer des produits de première nécessité pour ravitailler les commerces.