Annick Girardin – Gilets Jaunes : une deuxième journée sans annonces et sans agitation [SYNTHESE]

Ce lundi 18 mars, Annick Girardin poursuivait sa visite dans l’île, quatre mois après la crise des gilets jaunes qui a paralysé La Réunion durant deux semaines. Toujours pas d’annonces, pas ou très peu de gilets jaunes sur son passage. Retour sur cette deuxième journée.
Les revendications des gilets jaunes sont peut-être aussi nombreuses que les gilets jaunes eux-mêmes. Mais en tête des préoccupations il y a l’emploi et le pouvoir d’achat. Alors comment construire notre société de demain en tenant compte des problématiques et spécificités réunionnaises ? C’est la réflexion menée ce matin entre la ministre des Outre-mer Annick Girardin et les membres de CESER (Conseil Economique, Social et Environnemental Régional) qui ont présenté leur rapport. Un moment d’échange autour de la « manière réunionnaise de faire société ». C’est par cela et à l’Université, sur le campus du Moufia, qu’Annick Girardin a débuté sa deuxième journée de visite dans l’île.
 

« Une société plus juste qui ne laisse personne sur le bord de la route »

Face à la fracture sociale et territoriale, le CESER préconise de tirer les prix vers le bas et l’emploi vers le haut. Ses conseils proposent également une évaluation de l’Octroi de mer et de s’attaquer aux monopoles, tout en développant les initiatives citoyennes. Des travaux qui doivent servir de bases pour construire la société réunionnaise de demain.

Les précisons de Nathalie Rougeau et Jean-Claude Toihir.
Reportage ©Réunion La 1ère
 

Petite enfance : plus de places en crèche d’ici 2022

Dans le même temps, sur le volet de la petite enfance et soutien aux familles, Christelle Dubos, la secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé s’est déplacée dans la crèche Marylou à Saint-André pour faire la promotion des créations de places en crèches annoncées par Annick Girardin. Car si l’offre de structures a augmenté ces dernières années à La Réunion, la capacité d’accueil reste insuffisante. 1500 places supplémentaires sont donc annoncées. Cela se fera en trois phases.

Dans un premier temps, 13 structures devraient ouvrir leurs portes entre 2019 et 2020 sur l’ensemble du département (Ste-Suzanne, Ste-Marie, St-Denis, La Possession, St-Pierre, St-Louis, l’Entre-Deux, St-Joseph, St-Philippe, Le Port, St-Paul, Le Tampon). 686 places seront ainsi disponibles.

Parallèlement, 6 projets sont à l’étude pour une ouverture prévue entre 2020 et 2021 sur Le Port, St-Denis et Le Tampon pour un total de 340 nouvelles places.

Et enfin, un appel à projets sera lancé en 2020 dans l’objectif de créer 474 places de plus avant 2022.

Un programme qui s’inscrit dans une « stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté » présentée par le Président Emmanuel Macron le 13 septembre 2018. Le but étant de rendre ce mode de garde davantage accessible aux familles issues de quartiers prioritaires ou défavorisés. « La bataille qu’il nous faut conduire aujourd’hui c’est celle d’une réforme en profondeur des modes de garde, les gardes d’enfants de 0 à 3 ans sont ce moment, ce lieu essentiel de l’apprentissage de la vie, de cet éveil cognitif, de ce qui permettra à l’enfant d’avoir plus de chances, à l’adolescent de mieux s’orienter et à l’adulte de s’en sortir (…). », a déclaré le Président de la République lors de son discours.
« Nous allons aider les communes les plus pauvres à construire ces crèches, en limitant ce qu’elles doivent payer à 10% du coût de construction de ces structures pour que les habitants de ces communes aient autant de possibilités que les autres de faire garder leurs enfants » a précisé Emmanuel Macron.

La visite de Christelle Dubos dans la crèche Marylou suivie par Rahabia Issa et Philippe Hoareau.
 
Reportage ©Réunion La 1ère


Rencontre avec les maires des régions Nord et Est

Rencontre avec les maires des régions Nord et Est
En fin de matinée, Annick Girardin a échangé avec les maires des régions Nord et Est. Seuls ceux de St-Benoit et de Salazie n'étaient pas présents. Une rencontre qui s’est tenue en préfecture et à laquelle la presse n’a pas été autorisée à assister. Mais dans ces échanges, pas d’annonces. Les édiles présents ont écouté la ministre leur rappeler leurs responsabilités.

Les précisions de Nadia Tayama et Alix Catherine.
Reportage ©Réunion La 1ère

Demain mardi, Annick Girardin rencontrera les maires du Sud et de l’Ouest pour continuer son opération bilan et perspectives.

Invisibles jusque-là, une dizaine de gilets jaunes était rassemblé devant les grilles de la préfecture de Saint-Denis en fin de matinée. Boycott ou désertion ? Les rares présents ont pu s’entretenir avec quelques élus, dont Daniel Gonthier, le maire de Bras-Panon. « Dites-lui que nous ne voulons pas d’un bouclier qualité prix mais d’une baisse générale des prix ».

Les forces de l’ordre, présentes sur le site, leur ont ensuite demandé de reculer.

 

50 réunionnais installés à l'Observatoire des prix

En début d’après-midi, la ministre des Outre-mer a ensuite procéder à l’installation des 50 citoyens tirés au sort pour être associés aux travaux de l’Observatoire des prix, des marges et des revenus (OPMR).

50 réunionnais qui vont s’ajouter aux 43 membres existants parmi lesquels des représentants de l'État, des élus locaux, des représentants de chambres consulaires, des syndicats et des associations de consommateurs agréées.
Ils vont ainsi pouvoir donner leur avis lors des ateliers de l’observatoire et auront pour mission d’analyser la structure des prix à La réunion.

Les explications de Michelle Bertil et Philippe Hoareau.
Reportage ©Réunion La 1ère