C’est un procès peu ordinaire qui aura lieu ce jeudi après midi au tribunal correctionnel de Saint-Pierre. Celui d’un propagandiste de Daesh, Riad Ben Cheikh. Fiché S, il avait été interpellé en octobre 2017 à Saint-Louis où il résidait avec sa famille.
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Riad Ben Cheikh est jugé pour apologie publique d’un acte de terrorisme au moyen d’un service de communication au public en ligne. Il s’agit de deux messages sur Twitter qu’il avait posté l'an passé.
Fiché S, il avait été interpellé début octobre 2017 à Saint-Louis où il résidait avec sa famille. Il est aussi jugé pour outrage à une personne dépositaire de l’autorité publique.
Riad Ben Cheikh avait déjà été condamné à six reprises, notamment en mars 2015 par le tribunal de grande instance de Paris à 3 ans d'emprisonnement dont un an avec sursis pour participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte de terrorisme. A sa sortie de prison, il avait été assigné à résidence à La Réunion, d'où son épouse est originaire. Cette mesure était arrivée à expiration.
Cette fois-ci, il a été mis en examen pour "apologie publique d'actes de terrorisme", par le biais de messages adressés sur un compte Twitter entre juin et août 2017".
Il lui est également reproché des "outrages (...) commis à l'encontre de fonctionnaires de police à l'occasion de son interpellation"
Son incarcération à la prison de Domenjod a été décidée "afin d'éviter tout risque de réitération de faits similaires et compte tenu de l'absence de garanties de représentation". Selon les enquêteurs, l'homme avait programmé un départ en France métropolitaine "sans éléments vérifiables sur la destination et les personnalités recherchées".
En avril 2017, un jeune homme soupçonné de radicalisation avait blessé par balle deux des policiers venus l'interpeller à son domicile à Saint-Benoît. L'auteur présumé des coups de feu et sa mère chez qui il résidait ont été transférés vers l'hexagone et incarcérés. Une filière djihadiste, la première en outre-mer, avait été démantelée à La Réunion en juin 2015. Elle était dirigée par un Réunionnais, prédicateur salafiste, de 21 ans à l'époque surnommé "l'Égyptien". Il lui était notamment reproché d'avoir incité plusieurs jeunes hommes à partir faire le djihad en Syrie. L'un de ces jeunes a ensuite été tué en Irak. Le prédicateur a depuis été condamné à 7 ans de prison "pour association de malfaiteurs à caractère terroriste".
Selon la police, La Réunion figure parmi les 25 premiers départements français concernés par le phénomène de radicalisation. Une centaine de personnes seraient fichées S sur l'île mais toutes ne seraient pas radicalisées. Le sujet hautement sensible devrait être abordé lors des assises territoriales de l'Islam dont les conclusions locales doivent être présentées au préfet Amaury de Saint-Quentin dans une quinzaine de jours.
Fiché S, il avait été interpellé début octobre 2017 à Saint-Louis où il résidait avec sa famille. Il est aussi jugé pour outrage à une personne dépositaire de l’autorité publique.
Des messages via Twitter
Riad Ben Cheikh avait déjà été condamné à six reprises, notamment en mars 2015 par le tribunal de grande instance de Paris à 3 ans d'emprisonnement dont un an avec sursis pour participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte de terrorisme. A sa sortie de prison, il avait été assigné à résidence à La Réunion, d'où son épouse est originaire. Cette mesure était arrivée à expiration.
Cette fois-ci, il a été mis en examen pour "apologie publique d'actes de terrorisme", par le biais de messages adressés sur un compte Twitter entre juin et août 2017".
Incarcération
Il lui est également reproché des "outrages (...) commis à l'encontre de fonctionnaires de police à l'occasion de son interpellation"
Son incarcération à la prison de Domenjod a été décidée "afin d'éviter tout risque de réitération de faits similaires et compte tenu de l'absence de garanties de représentation". Selon les enquêteurs, l'homme avait programmé un départ en France métropolitaine "sans éléments vérifiables sur la destination et les personnalités recherchées".
Peut-on vraiment parler d'une filière djihadiste dans le département?
En avril 2017, un jeune homme soupçonné de radicalisation avait blessé par balle deux des policiers venus l'interpeller à son domicile à Saint-Benoît. L'auteur présumé des coups de feu et sa mère chez qui il résidait ont été transférés vers l'hexagone et incarcérés. Une filière djihadiste, la première en outre-mer, avait été démantelée à La Réunion en juin 2015. Elle était dirigée par un Réunionnais, prédicateur salafiste, de 21 ans à l'époque surnommé "l'Égyptien". Il lui était notamment reproché d'avoir incité plusieurs jeunes hommes à partir faire le djihad en Syrie. L'un de ces jeunes a ensuite été tué en Irak. Le prédicateur a depuis été condamné à 7 ans de prison "pour association de malfaiteurs à caractère terroriste".
Selon la police, La Réunion figure parmi les 25 premiers départements français concernés par le phénomène de radicalisation. Une centaine de personnes seraient fichées S sur l'île mais toutes ne seraient pas radicalisées. Le sujet hautement sensible devrait être abordé lors des assises territoriales de l'Islam dont les conclusions locales doivent être présentées au préfet Amaury de Saint-Quentin dans une quinzaine de jours.