Symbole de bravoure, de persévérance et d'amour au Japon, la carpe koï fait fureur à La Réunion. Pour beaucoup de Japonais, un bassin rempli de carpes koï symbolise le bonheur. Parmi toutes les variétés, environ 80 recensées, les "tancho", sont celles qui sont les plus prisées dans la culture nippone. Cette espèce de carpe de couleur blanche avec une tache rouge sur la tête, représente le drapeau du Japon.
À la Nordev de Saint-Denis, dans "l'espace poissons" du Salon Zanimos, la carpe koï est à l'honneur. Philippe Gongora, passionné de carpes depuis plus de 30 ans, et chef d'entreprise en aménagements extérieurs, affirme que certaines d'entre elles valent jusqu'à 10 000 euros à La Réunion.
Des carpes koï "haut de gamme" à La Réunion
Les carpes koï sont originaires de Chine. Elles ont ensuite été introduites au Japon où elles sont élevées principalement pour leur esthétique. Ces poissons d'ornement, d'une grande richesse chromatique, font l'objet de concours de beauté aux quatre coins de la planète. Des poissons très prisés et qui peuvent valoir pour certains, des centaines, voire même des milliers d'euros.
La carpe koï est un poisson solide, mais il faut qu'elle soit dans de bonnes conditions. Dans l'idéal, on a un poisson pour 1 000 litres. Si on est sur des belles carpes koï, il faut sécuriser son bassin. Je préfère faire du haut de gamme, pour les collectionneurs et connaisseurs de poissons.
Philippe Gongora, chef d'entreprise en aménagements extérieurs et passionné de carpes
"Si on est passionné, on paie le prix"
Comme dirait l'adage "quand on aime, on ne compte pas". Pour Philippe Gongora, la passion n'a donc pas de prix. "Si on est passionné, on paie le prix, c'est normal après tout", dit-il franchement.
On en a des petites de 5 à 10 euros qui resteront toute leur vie des petites carpes simples. Mais on trouve des carpes beaucoup plus belles et imposantes qui peuvent coûter jusqu'à 8 000 à 10 000 euros.
Philippe Gongora, chef d'entreprise en aménagements extérieurs et passionné de carpes
Le prix des carpes koï varie selon ses spécificités
Les couleurs, le positionnement des taches, la forme du corps du poisson peut faire varier le prix. Dans les normes japonaises, on se base principalement sur la symétrie des taches des poissons et sur la densité des couleurs.
Philippe Gongora, chef d'entreprise en aménagements extérieurs et passionné de carpes
Des carpes importées du Japon
"J'ai lancé mon activité sur des belles carpes qui viennent du Japon, souligne Philippe Gongora. Au départ, il y a un contrôle vétérinaire. Puis, elles passent entre 24 et 36 heures en voyage par avion. Arrivées à La Réunion, les carpes koï sont placées en quarantaine, puis traitées s'il y a des soucis. Au bout d'un mois, si tout va bien, elles sont mises en vente".
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Et pour l'entretien des carpes koï ?
Pour élever et entretenir des carpes koï, Philippe Gongora rappelle les bons gestes à avoir. Il le répète souvent à ses clients, mais "c'est pour la bonne cause, pour le bien-être des carpes", lance-t-il.
Le processus est simple. Selon lui, il suffit de remplir un bassin à l'eau clair. "Il convient ensuite de placer un filtre et une pompe dans le bassin. Puis, on laisse tourner le tout une dizaine de jours avant d'introduire progressivement les carpes koï", explique-t-il naturellement."Pour l'entretien, il faut changer un tiers de l'eau tous les mois et nettoyer légèrement la filtration, c'est primordial de le faire", insiste le passionné.
Le prix du bassin
Il y en a pour 300 ou 400 euros pour un petit bassin simple avec tous les équipements. Si on veut un bassin haut de gamme comme on le propose, il faut débourser au minimum 1 000 euros. Après, selon les décors choisis et les équipements, le prix grimpe.
Philippe Gongora, chef d'entreprise en aménagements extérieurs et passionné de carpes
La carpe la plus chère au monde est estimée à un million d'euros, affirme Philippe Gongora.